Togo : Dessous de l'absence de l'UFC sur l'échiquier politique, appel de dernière heure
Des cadres de l’UFC (ph archive)
Le parti politique togolais, l’Union des Forces de Changement (UFC), naguère principale formation de l’opposition mais aujourd’hui flétrie par le temps et des circonstances, révèle être en phase de refondation et se prépare à refaire un rebond politique dans 10 ans, c’est-à-dire en 2030.
Cet espoir de renaissance pour une conquête du pouvoir est donné par Isaac Tchiakpé, un cadre de l’UFC, qui s’est prononcé sur la radio Kanal Fm à Lomé à l’occasion du bilan des 10 ans de la signature de l’accord de partage de pouvoir qualifié « d’accord des braves » entre son parti et le Rassemblement du Peuple Togolais (RPT) devenu aujourd’hui, Union pour la République (UNIR).
Pour ce qui sous-entend le recul de l’UFC sur l’échiquier politique même son absence à la dernière élection présidentielle du 22 février dernier au Togo, Tchiakpé a expliqué que son parti s’est inscrit dans une démarche à long terme, dans une phase de reconstruction, de formation de cadres, des élites, de redéfinition de leur stratégie.
Sur la base de cette démarche à long terme, Tchiakpé nourrit l’espoir que l’UFC pourra se mesurer dans 10 ans au parti UNIR dans la phase de conquête du pouvoir. Ce projet devra inclure une redynamisation du parti sur le terrain mais aussi et surtout le passage du témoin à une nouvelle génération de leaders.
Bilan de l’accord des braves
Au lendemain de la signature de cet accord en 2010, l’UFC est entrée au gouvernement et a maintenu sa présence pendant neuf mais avec une diminution de portefeuilles ministériels. Cette position lui a valu des critiques au sein de l’opposition car étant dans l’exécutif, elle se réclamait aussi parti d’opposition. A la faveur des législatives de 2018, l’UFC fera un retrait stratégique au sein du gouvernement pour se retrouver avec un des députés au bureau de l’Assemblée nationale.
Les réformes constitutionnelles longtemps réclamées par les partis d’opposition verront le jour neuf ans, soit le 8 mai 2019, après l’accord et suite à de nombreux soubresauts socio-politiques par l’actuelle législature dont la composition est sujette à des débats.
Appel à consensus
Au regard des répercussions négatives sur la poursuite de l’accord des braves depuis les législatives de 2013 et du contexte sociopolitique actuel marqué par l’émergence de nouveaux partis d’oppositions, le bureau directeur de l’UFC préconise qu’il « est donc nécessaire que la classe politique se dote d’un cadre permanent de concertation à l’instar du CPDC pour débattre des grands sujets d’intérêt général fin d’aboutir à des consensus ».
L’appel au complément de l’accord des braves que lance l’UFC, qui observe en retrait le navire togolais, sera-t-il entendu par le pouvoir qui semble avoir un boulevard devant lui ? Le temps qui s’écoule nous édifiera.
Mensah correspondant permanent de KOACI au Togo, Nigeria et Ghana
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