Burkina Faso : Des combats clandestins à mains nus, nouveau phénomène en vogue chez les ados
Au Burkina Faso, la fermeture des salles de classeset des lieux de divertissement depuis plus de mois en raison de l’épidémie du coronavirus ont fait des jeunes scolaires des désœuvrés qui ont vite trouvé un moyen de plutôt dangereux pour s’amuser : des combats clandestins à mains nus, assortis de gros montants à parier.
Tout commence sur le réseau social WhatsApp ou des affiches dignes de films d’action sont partagés dans les groupes,
Les adeptes,sont invités à parier sur le vainqueur, après que les différents soutiens aient vanté les capacités des protagonistes.
Selon carrains témoignages, les mises peuvent varier de 5.000 à 100.000 FCFA, des sommes assez importantes pour des jeunes de 14 à 22 ans.
Des que les paris sont bouclés, les différents clans se donnent rendez-vous dans les rues d’une zone administrative de Ouagadougou pour le combat.
Juchés à bord de leurs motocyclettes qu’ils disposent parfois en forme de ring, les jeunes regardent les duellistes se battre mains nues, parfois jusqu’au sang, n’hésitant pas à haranguer le vainqueur.
Selon des témoins c’est depuis quelque mois que cette pratique a lieu. "Avant On s’amusait et on cascadait avec nos motos mais la police nous chassait et embarquait nos engins. Les combats ont ensuite fait place at la cascade à moto", explique l’un d’eux.
« Tout est parti après une bagarre entre rivaux lors d’une soirée mais la bagarre qui n’a pas vraiment eu lieu parce que les gens se sont interposés. Comme on est tous sur des groupes WhatsApp, les gens ont continuer à parler en disant que l’un était sur d’en finir avec l’autre ».
"Pour en finir avec cette histoire et savoir qui est vraiment le plus fort, ils se sont donnés rendez-vous vers le Siao pour se battre. Après ça il y’a eu un autre défi et ainsi de suite", a poursuivi ce jeune qui affirme assister régulièrement à ces rixes.
Selon d’autres témoignages, les jeunes filles se donnent également à cette pratique mais plus pour régler des comptes entre rivales ou prétendantes d’un même jeune homme.
Ces bagarres entre filles sont plutôt organisées entre quatre murs, dans la cour d’une école en petit groupe.
Depuis plusieurs jours, les vidéos de ces combats circulent sur les réseaux sociaux, les populations invitant les autorités à mettre fin à ces combats de rue qui pourront très vite dégénérer ou conduite à un autre camp de règlements de compte entre clans.
Boa, Ouagadougou
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