Assoa Adou

Dans un entretien accordé à un media proche du Front Populaire Ivoirien (FPI), Assoa Adou est revenu sur l’accord-cadre signé le 30 avril 2020 avec le PDCI-RDA, d’Henri Konan Bédié.

Et comme le relevait dejà Guikahué, le proche de Laurent Gbagbo, lui emboite le pas, en signifiant que cet accord a pour finalité, de créer les conditions de réconciliation et de paix afin que tout se déroule pacifiquement en Côte d’Ivoire et de souligner.

 « La paix n’est pas seulement absence de guerre. Quand les citoyens ne peuvent pas s’exprimer librement, quand les responsables de l’opposition sont traqués, quand les médias d’Etat sont caporalisés par le parti au pouvoir, quand il n’y a pas de consensus autour de l’organisation des élections, quand les journalistes sont condamnés à longueur de journée pour leurs opinions, bref quand les conditions de l’exercice de la démocratie ne sont pas réunies, on ne peut pas dire qu’il y a la paix. C’est pourquoi nous avons signé cet accord pour créer les conditions de la paix et de la réconciliation entre les ivoiriens, à travers la négociation et les discussions entre tous les acteurs sociopolitiques. »

Répondant au RHDP qui parle d’escroquerie politique, Assoa Adou interroge. « On escroque qui? », et d’ajouter : « On veut que ton pays soit en paix et tu parles d’escroquerie. Donc toi tu ne veux pas que ton pays soit en paix. Je ne veux pas m’étaler longtemps sur cette sortie de route. Il faut aller à l’essentiel. »

A la question de savoir si avec la signature de ce document, le PDCI et le FPI qui, au constat, n'ont pas associé le GPS de Soro dans leur dynamique, auront un candidat unique à la prochaine présidentielle, le secrétaire général du parti de Gbagbo se veut prudent. Selon ce n’est pas le moment d’évoquer une alliance.

« Nous n’en sommes pas encore là. Nous sommes en accord pour réconcilier les ivoiriens et créer les conditions d’une vie paisible en Côte d’Ivoire. Retenez qu’il ne faut pas tout ramener aux élections. Vous ne pouvez pas développer un pays dans lequel, les populations ne s’entendent pas. Ce n’est pas possible. Il faut construire un Etat démocratique, un Etat de droit. Cela est important, car il permettra aux ivoiriens de choisir librement leurs dirigeants, de les contester dans la paix et d’émettre leur avis sur ce qui se passe, sans avoir peur d’aller en prison. Il faut construire cet état démocratique pour que nos différents groupes ethniques puissent s’entendre pour fonder une nation », explique Assoa Adou.

Il est important de relever que l’accord PDCI-FPI suscite des interrogations dans le camp Gbagbo.

Des « GOR », ne comprennent pas que le FPI soit toujours entrain de parler de paix et de réconciliation à cinq mois de l’élection présidentielle et que sur les questions électorales, il reste silencieux quand le pouvoir lui est à la tache sur le terrain depuis plusieurs mois en vue d'une large victoire électorale à l'issue de la Présidetielle d'Octobre prochain.

Les responsables répondent laconiquement que la réconciliation englobe les questions électorales.

Donatien Kautcha , Abidjan