Côte d'Ivoire : COVID-19, inquiets, les propriétaires des établissements demandent au gouvernement d'accélérer le processus de décaissement de leurs fonds de soutien
« La pandémie du COVID-19 a défiguré le secteur des établissements de nuit. En nous référant à nos investigations et nos rencontres régulières, nous avons des dizaines de milliers de jeunes que nous employons qui vivent dans la précarité cruciale. »
Tel est le décor présenté par Serge Bri, Président du Mouvement des opérateurs des établissements de nuit (MOPEN), plus de deux mois après la fermeture de ces établissements au cours d’une conférence de presse qu'il a co-animée cet après-midi avec Affoutchi Magloir, Président de l’Union nationale des patrons de bars maquis et restaurants (UNP).
Il a affirmé au cours de cette rencontre avec la presse que malgré l'invitation du gouvernement, les propriétaires des locaux ne sont pas flexibles et sont incompréhensibles des difficultés traversées.
«Les propriétaires des locaux nous invitent donc toujours à payer leur loyer malgré l'absence des ressources, » a précisé Serge Bri.
Le secteur des loisirs étant parmi les secteurs les plus sinistrés, le conférencier pense qu'il urge d'agir de peur que la reprise ne soit catastrophique voire impossible pour certains d'entre eux.
«Tous nos stocks de boissons, de vivres et de non vivres sont désormais avariés. Par ailleurs, la sécurité de nos locaux nous inquiète énormément. En effet, le nombre élevé de cambriolages pendant le couvre-feu de nos établissements en rajoute à notre psychose et cela se justifie par des cambriolages d'une vingtaine de nos établissements, » a déploré le Président.
Il appelle donc l'Etat à se pencher véritablement sur ce secteur qui emploie énormément de jeunes et qui participe au bien-être psychologique des concitoyens.
«Nous avons besoin d'aide plus que jamais, l’Etat doit se pencher sérieusement sur notre situation. L'ivoirien c'est la joie de vivre, la convivialité, » a insisté Serge Bri.
Malgré l’inquiétude qu'ils affichent face à la survie de leurs activités, ils se disent prêts à offrir des services de qualité à leurs clients, après la fin de la pandémie du COVID-19.
Par ailleurs, en dépit de la fermeture des établissements de nuit, certains opérateurs malins continuent de défier le Gouvernement en ouvrant les leurs.
Les deux présidents ont condamné l'attitude de leur collègues qui s'adonnent à ce petit jeu et affirment que ces brebis galeuses ne figurent pas dans leurs rangs.
Ils ont rassuré leurs membres qui sont en ce moment dans la détresse ainsi que leurs employés que des solutions seront trouvées à leurs problèmes.
« Nous demandons aux autorités de réagir avec célérité en décaissant les fonds au risque qu'il ne soit trop tard, » a conclu, Solo propriétaire d'un établissement de nuit au deux plateaux.
Wassimagnon
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