Ghana : Présidentielle 2020 et Covid-19, avis en cas de l'expiration du mandat du Président sans élections
Nana Akufo-Addo (ph)
Les électeurs ghanéens se rendront aux urnes en décembre 2020 dans le cadre des élections générales et élire un nouveau Président de la République. Les préparatifs pour le vote qui ont été entamés sont connu un relâchement mieux une suspension pour cause de la pandémie du coronavirus qui a porté un coup d’arrêt aux opérations d’enregistrements des électeurs.
A mesure que les jours, les semaines et les mois s’écoulent sans qu’on ne sache avec exactitude quand est-ce que le coronavirus connaitra une fin de sorte à relancer les préparatifs électoraux, des interrogations se font jour sur ce qui pourrait advenir si les élections ne sont pas organisées et que le mandat du Président Nana Akufo-Addo arrive à expiration le 06 janvier 2011.
A ces interrogations qui s’apparentent de loin à une crise constitutionnelle, des voix s’élèvent sur la base de la loi fondamentale du pays pour indiquer la voie à suivre.
Avis d’un avocat pour l’intérim du pouvoir
Pour l’avocat Martin Kpebu, en cas d’une impossibilité de la tenue des élections le 07 décembre 2020 et de l’expiration du mandat d’Akufo-Addo le 06 janvier 2021, le président de la Cour suprême peut assurer l’intérim du pouvoir et inviter le parlement à la gestion des affaire du pays le temps d’avoir un éclaircit sanitaire et organiser les élections.
Me Kpebu a soutenu sa proposition dans une émission juridique à la radio Citifm à Accra et a cité l'article 57 qui énumère l'ordre hiérarchique a la tête de l’Etat, à savoir le Président de la République, le vice-président, le président du parlement et le juge en chef (cour suprême). D’après cet avocat, il reviendra au juge de la Cour suprême de prêter serment et de prendre l’intérim si les élections ne sont pas organisées après l’expiration du mandat du Président.
Cette hypothèse est rejetée par Adom-Otchere, un analyste des questions juridiques qui, tout en reconnaissant l’ordre hiérarchique au sommet de l’Etat, fait remarquer que la loi fondamentale ne prévoit pas qu’un juge prenne la tête de l’Etat.
Respect scrupuleux de la durée du mandat présidentiel
Dans ce concert de débat contradictoire, le chef de la majorité parlementaire, Osei Kyei-Mensah-Bonsu, qui se veut être légaliste a déclaré que le Président Akufo-Addo n’ira pas au-delà de son mandat constitutionnel si les élections ne sont pas organisées dans le temps requis.
Partant de cette précision, Mensah-Bonsu a rappelé dernièrement au parlement que le Président avait promis qu’il respectera la durée de son mandat en y mettant un terme avant le 06 janvier 2021. Toutefois sur le nœud du problème qui pourrait se créer, le député Mensah-Bonsu a précisé que la Constitution ne précise pas qui devrait être le Président en cas de circonstances imprévues.
Tout en espérant que la situation n’aille pas jusqu’à l’expiration du mandat du Président actuel sans l’organisation des élections, le député du parti NPP au pouvoir a formulé le vœu que les choses reviennent à la normale et que le Commission Electorale puisse venir au parlement et présenter l’état d’avancement des préparatifs des élections.
Mensah correspondant permanent de KOACI au Togo, Nigeria et Ghana
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