Yao Henri Edit, ex-chargé de Communication de feu Colonel Wattao est en ce moment dans une mauvaise passe. Il est depuis hier en détention à la Brigade de recherches après son audition dans une affaire d'enlèvement, de séquestration etc.

Selon des informations en notre possession, c'est à la suite d'une plainte du Collectif des victimes en Côte d'Ivoire (CVCI) que Yao Henri Édit s'est retrouvé à la Brigade de recherches et y a passé la nuit après son audition.

Issiaka Diaby, Président du Collectif, joint par téléphone par KOACI a confirmé l'arrestation de l'ex-chargé de Communication de Feu, Colonel Wattao et précisé qu'il sera transféré dans les heures qui suivent au Parquet.

Selon lui, Yao Henri Édit est poursuivi pour des faits «d'enlèvement, de séquestration, de traitement inhumain et dégradant, d'arrestations et détentions de civils à la prison de la Garde Républicain de Treichville pendant 5 jours, d'attaques armées contre les activités du Siège d’une association et le domicile du Président Issiaka Diaby avec moyens et équipements de dotation de l’armée Ivoirienne en bande organisée »

«Depuis 2017 j'ai porté plainte contre plusieurs personnes, civiles comme militaires en fonction, ex-combattant issus de l’ex-rébellion chez, le Procureur de la République, Adou-Richard Christophe et le Commissaire du Gouvernement, Ange-Bernard Kessi. L'une des procédures a été ouverte depuis hier. Six militaires ont été auditionnés mardi et hier c'était le tour à ce proche du Colonel de Wattao, » a expliqué M. Diaby.

«Le Collectif a porté plainte contre ces individus, parce qu'ils reprochent à son Président d'avoir mené des actions à Anonkoua Kouté, à Sassandra, précisément dans les cinq village sinistrés de la Sous-préfecture de Sago. Ils me reprochent d'avoir parlé de la Cour pénale internationale à aux victimes de ces localités et que je me suis proposé de les accompagner dans les procédures devant les transférer à la CPI,» a-t-il poursuivi.

Issiaka Diaby a affirmé que ces détracteurs l'avaient ciblé et ont tenté de l'enlever à plusieurs reprises et il a eu le salut grâce à l'ancien Chef d'État major de l'armée ivoirienne.

«Une première fois, j'ai été sauvé par le Général de Brigade, Touré Sékou, chef d’État major d'alors, une deuxième fois c'est le Général Doumbia Lacina qui m'a sauvé avec d'autres structures internationales et le 7 novembre, ils ont attaqué le siège, » a soutenu le Président du CVCI.

Il soutient par ailleurs que c'est à cause de son engagement auprès des victimes que ces personnes veulent à tout prix sa peau.

«Elles disent que je vais les livrer à la CPI. Pendant la crise, des personnes ont été ciblées parce qu’elles étaient supposées être favorables à Ouattara, certaines ont été également ciblées parce qu'elles étaient supposées être favorables à Gbagbo. Je ne peux pas agir pour les uns et laisser les autres. Si en agissant contre les personnes proches de Ouattara, on doit me couper la tête, je suis prêt, » a mentionné, M. Diaby.

Il prévient que tant que ses détracteurs n'auront pas sa peau, il défendra, les victimes d'Anonkoua Kouté et les Godié des villages d’Adebem, de Godjiboue, de Tripoko, de Gnebrogoué et de Gobroko dans la Sous-préfecture de Sago qui ont été massacrés pendant la crise post-électorale.

«Je vais les défendre. Lorsqu'il s'agissait des 7 femmes d'Abobo on ne m'a pas menacé, » a conclu, le Président Diaby.

Wassimagnon