Burkina Faso : Coronavirus, après le décès de leur députée, l'UPC exige la démission du Ministre de la Santé
L’union pour le progrès et le changement (UPC), dont la députée et deuxième vice-présidente Rose Marie Compaoré a été déclarée décédée du Covid- 19, a exigé la démission du ministre de la santé pour une série de mensonges devant l’assemblée sur cette affaire.
« Les différentes informations fournies et le doute sur les circonstances de son décès ont amené les députés de l’UPC à interroger le Gouvernement lors de la session de l’Assemblée nationale tenue le 21 avril 2020. Les informations communiquées par Madame la ministre de la Santé à la représentation nationale ont révélé un certain nombre de mensonges obligeant la famille à apporter un démenti clair ». a déclaré lors d’un point de presse, Adama Sosso, 2ème Vice-Président de l’UPC, chargé des questions politiques.
« En effet, a-t-il poursuivi, la ministre de la santé a affirmé, entre autres, qu’une équipe de son ministère avait rencontré la famille de la défunte, et que la maison de la défunte avait été désinfectée ».
Suite à la réaction des médias et de celle de la famille, la ministre de la santé avait ensuite reconnu avait été induite en erreur par ses
collaborateurs, lui faisant mentir devant le parlement.
Selon l’UPC, il convient de relever que le Gouvernement a plusieurs fois menti au peuple concernant cette crise sanitaire, citant notamment l’affirmation en janvier 2020, de la ministre de la Santé sur la capacité du pays à faire face à la pandémie alors que ce n’était pas le cas.
«Au regard des faits graves ci-dessus cités, l’Union pour le Progrès et le Changement constate que : Madame la ministre de la Santé, tout comme ses collègues et collaborateurs ayant manipulé les faits dans l’affaire Rose Marie COMPAORE KONDITAMDE, n’ont plus aucune légitimité pour traiter des questions de santé des Burkinabè », a déclaré Adama Sosso.
« Par conséquent, a-t-il poursuivi, l’UPC exige la démission de Madame la ministre de la Santé,
un pardon officiel du Gouvernement à la représentation nationale et à tout le peuple burkinabè ».
« En outre, l’UPC demande au Président de l’Assemblée nationale de tirer toutes les conséquences du fait que le Gouvernement ait menti à la représentation nationale et, partant, au peuple burkinabè tout entier. Il s’agit là d’un acte très grave. Toute autre posture de notre Assemblée nationale constituera un précédent très grave pour l’avenir de la démocratie et de l’Etat de droit au Burkina Faso », a-t-il ajouté.
Malgré la cacophonie entretenue au sommet de l’Etat, l’UPC encourage les Burkinabè à respecter les gestes-barrières et les mesures d’hygiène contre le Coronavirus.
En rappel, le gouvernement a relevé de ses fonctions le coordinateur de la lutte contre le coronavirus au Burkina, le Pr Martial Ouédraogo, annonçant également des investigations sur les circonstances du décès de la défunte députée Rose Marie Compaoré.
Boa, Ouagadougou
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