Burkina Faso : Sommet virtuel de l'UEMOA, des bonds Covid-19 pour faciliter la lutte contre la pandémie
Roch Marc Christian Kaboré
Les chefs d’État et de Gouvernement de l’Union économique et monétaire Ouest-africaine (UEMOA) ont convenu ce lundi lors d’un sommet virtuel, de la mise en place de bonds COVID-19 au profit des pays membres pour faciliter la mobilisation des ressources pour lutter contre cette pandémie, a indiqué le président burkinabé Roch Marc Christian Kaboré.
Selon le président burkinabé, le sommet extraordinaire avait pour objectif de se pencher sur la situation de la pandémie du COVID-19 et son impact aussi bien sur le plan sanitaire, social qu’économique.
Avec plus de 3 500 cas déclarés dont 117 décès, la zone UEMOA présente un taux de contamination plus élevé que celui de la CEDEAO, a indiqué le président du Faso, a-t-il précisé.
« L’une des décisions importantes qui a été prise est de mettre en place des bonds Covid-19 qui vont permettre aux Etats de pouvoir mobiliser des ressources », a expliqué le chef de l’Etat.
Selon lui, ces bonds auraient un délai de maturation de trois mois et renouvelables une seule fois. Cependant, a-t-il précisé, des réflexions sont en cours sur le nombre de renouvellements du bon et de sa durée, en fonction de l’évolution de la maladie.
L’impact économique de la pandémie est la chute du taux de croissance dans l’espace UEMOA, qui devait être de 6,6%, estimé aujourd’hui à 2,7% si le Covid-19 se poursuit jusqu’en juin, a-t-il précisé.
Au-delà du mois de juin, les pays de l’espace UEMOA, comme ceux de la CEDEAO connaîtront une récession économique, a souligné M. Kaboré.
Une autre décision importante prise par l’ensemble des chefs d’Etat est la suspension du pacte de convergence qui permet le contrôle multilatéral des économies. Ce pacte sera rediscuté au prochain sommet, en juillet, pour voir la possibilité de le conformer au pacte de convergence de la CEDEAO, a également indiqué le président burkinabé.
Par ailleurs, a-t-il ajouté, «l’ensemble des programmes agrégés de nos différents pays dans le cadre du plan de riposte s’élèvent à plus de 5000 milliards de FCFA. Ce sont des ressources qu’il faut mobiliser de façon interne, budgétaire, à travers les institutions qui constituent l’Union monétaire, mais également avec les partenaires extérieurs ».
Boa, Ouagadougou
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