Togo : Agbéyomé entre des tenailles du système, plaintes de Satchivi
Mgr Fanoko Kpodzro et Agbéyomé Kodjo
Agbéyomé Kodjo a été arrêté dans la matinée de ce mardi à son domicile au quartier Forever à Lomé par des agents de sécurité qui ont envahi les lieux depuis la veille. La destination d’Agbéyomé n’est pas encore communiquée de source officielle mais tout porte à croire qu’il serait conduit au Service Central des Recherches et d’Investigations Criminelles (SCRIC) de la Gendarmerie nationale pour les besoins de l’enquête judiciaire pour laquelle il été sommé de se présenter.
L’affaire Agbéyomé au Togo, ou ce qu’il convient d’appeler le processus d’enquête judiciaire, enclenchée contre le député Agbéyomé Kodjo, candidat à la dernière élection présidentielle dans le pays, connait des développements mais avec un dénouement inconnu pour le moment.
Dans la nuit du lundi 20 avril et à en croire le parti Mouvement Patriotique pour la Démocratie et le Développement (MPDD), la résidence d’Agbéyomé, celui qui a reçu une « invitation » à se présenter en personne ce mardi 21 avril à 09 heures au Service Central des Recherches et d’Investigations Criminelles (SCRIC) de la gendarmerie, a été encerclée par des agents des forces de l’ordre et de sécurité.
Suite à ce dernier développement, le MPDD a alerté la communauté nationale et internationale sur le projet du pouvoir de Lomé de voir l’ancien Premier ministre et candidat de la dynamique Mgr Kpodzro derrière les barreaux. Dans ces conditions, Mgr Kpodzro a lancé un cri de de tresse aux togolais de bonne de volontés et aux pays voisins pour les secourir.
Réactions des avocats sur l’ultime invitation
Les avocats d’Agbéyomé ont rappelé hier lundi à Lomé qu’Agbéyomé n’a jamais refusé de répondre à l’invitation d SCRIC mais a motivé ses absences par un certificat médical attestant que « l’état de santé et le réveil récent d’une pathologie locorégionale ancienne de Monsieur Kodjo Agbéyomé, entravent douloureusement depuis quelques temps toute mobilité spontanée de sa part ».
Dans le but de faire aboutir le processus dans les normes, les avocats ont invité le procureur de la République dans l’intérêt d’une bonne administration de la justice pénale à suspendre « à titre provisoire la poursuite enclenchée à l’encontre de notre client, le temps pour le juge qui veille sur nos droits fondamentaux de livrer sa décision ».
Signalons qu’en contrattaque, Agbéyomé a saisi le Tribunal de Première Instance de Première Classe de Lomé pour examiner la régularité de la procédure ayant conduit à la levée de son immunité parlementaire.
« En Aucun cas » annonce deux plaintes
Le Mouvement En Aucun Cas et les jeunes de cinq partis politiques d'opposition au Togo se sont prononcés hier lundi à Lomé sur l’affaire Agbéyomé et ont estimé que si l’ancien Premier ministre est poursuivi pour avoir utilisé les emblèmes du Togo, le Président togolais, Faure Gnassingbé doit aussi doit répondre devant la justice pour une forfaiture commise dans la nuit du 05 février 2005.
Foly Satchivi, un citoyen togolais, a annoncé deux plaintes auprès du procureur de la République, l’une contre le Président Faure Gnassingbé et l’autre contre Aboudou Assouma, le président de la Cour Constitutionnelle.
Pour le premier cas, Satchivi a motivé sa plainte par le fait que le Président Gnassingbé ait porté atteinte non seulement à la sûreté de l’Etat mais aussi pour haute trahison et tentative de modification de l’ordre constitutionnel par des voies illégales en 2005.
En ce qui concerne la deuxième plainte contre Assouma, le plaignant évoque une manipulation des résultats définitifs de l’élection. Selon Satchivi, les résultats proclamés et la réalité laissent des togolais dubitatifs sur la fiabilité et la crédibilité des résultats.
Quelle sera l’issue des deux plantes ? Seront t- elles reçues par le parquet du Tribunal de Lomé ? On attend de savoir.
Mensah correspondant permanent de KOACI au Togo, Nigeria et Ghana
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Ce Faure Gnassingbé devrait avoir HONTE de faire arrêter un vieillard de 91 ans soi-disant qu'il veut faire un coup d'État. En février 2005, le même Faure au décès de son père a prêté serment et aucun procureur n'avait levé son petit doigt. Que dire de la coquille vide Cedeao qui assiste à de telles violations des droits humains? Pff!
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