Cameroun : Le Pays reconnait l'implication de militaires dans la tuerie de février à Ngarbuh
Que s’est-il passé dans la nuit du 13 au 14 février dernier dans le village Ngarbuh, arrondissement de Ndu, département du Donga-Mantung, dans la région du Nord-ouest où des militaires en opération contre des séparatistes armés ont fait de nombreuses victimes parmi des civils?
Le secrétaire général à la présidence a rendu public ce mardi 21 avril 2020 à Yaoundé, le rapport de la mission d’enquête mixte dépêchée par le président Biya. La mission a identifié 18 morts dont 05 sécessionnistes. Et, 13 civils (3 femmes et 10 enfants), avec des précisions sur l’opération et l’identité des militaires impliqués.
Le rapport de la mission d’enquête mixte dépêchée par le président camerounais contient de nombreux détails sur l’opération militaire qui était bien planifiée et ciblait le village Ngarbuh devenu « un pôle logistique de ravitaillement en armes et combustibles des sécessionnistes dans le département du Bui et une partie du département du Ngoketundja ».
L’identité des militaires ?
La mission d’enquête mixte placée sous l’autorité du secrétaire d’Etat auprès du ministre de la défense chargé de la gendarmerie nationale et présidée par un magistrat militaire, était composée des membres de la société civile, du président de la commission nationale des droits de l’homme et des libertés (CNDHL) et des chefs religieux.
Après avoir effectué plusieurs descentes sur le terrain où elle a collecté, analysé, interrogé les témoins, recueilli des indices elle affirme que la mission de reconnaissance a été autorisée le 12 février par le chef de bataillon Nyiangono Ze, commandant du 52e Bataillon mobile d’infanterie motorisée (BIM) de Nkambe et était conduite par le sergent Baba Guida, chef du groupe mixte de Ntumbaw.
Avec un effectif de 3 militaires et deux gendarmes, le groupe s’est fait accompagner par dix - sept membres d’un comité de vigilance.
« Après des échanges de tirs au cours desquels 5 terroristes ont été abattus et plusieurs armes saisies, le détachement a découvert que trois femmes et 10 enfants ont péri du fait de son action », lit-on dans le rapport.
« Pris de panique, les trois militaires aidés par quelques membres du comité de vigilance ont tenté de masquer les faits par un incendie », précise le texte.
Le chef d’Etat camerounais a prescrit l’ouverture d’une procédure disciplinaire pour le commandant et des arrestations contre des gendarmes citées dans les rapports, ainsi que des poursuites judiciaires contre les membres du comité de vigilance.
Parmi les conclusions, le président Biya a également prescrit l’exhumation des corps des victimes pour leur donner une sépulture et la création d’une base militaire à Ngarbuh.
Armand Ougock, correspondant permanent de Koaci au Cameroun.
-Joindre la rédaction camerounaise de Koaci au 237 691154277-ou cameroun@koaci.com-
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Donc les Européens avaient raison... Encore une fois, les blancs ont dit la vérité sur nos propres gouvernants qui nous tuent et mentent impunément... Cela me rappelle un chien assassin hitler koudou qui a fait tuer 3 MILLE personnes et pourtant à pisser sur lui quand on la capturer en disant "ne tirez pas." Merci donc aux blancs pour la vérité... Je ne suis qu'un simple observateur de passage même si je suis Ivoirien et Africain...
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