Depuis environ un mois et en raison de la crise sanitaire liée à la pandémie du COVID-19, des commerçantes ivoiriennes sont bloquées à Dakar, capitale sénégalaise suite à la fermeture des frontières.

Dans des vidéos publiées sur les réseaux sociaux, ces commerçantes crient leur détresse face à leur situation de vie dans la capitale sénégalaise et sollicitent de l'aide auprès des autorités ivoiriennes, pour que des laissez-passer leurs soient délivrées afin qu'elles regagnent le pays.

Elles soutiennent également, avoir rencontré l'Ambassadeur de Côte d'Ivoire au Sénégal pour la résolution de leur problème, malheureusement leur démarche sont restées sans suite à ce jour.

«Nous sommes venues acheter des marchandises. Nous avons besoins de laisser passer pour rentrer chez nous. Nous avons demandé de l'aide à la mairie des HLM pour avoir de quoi nous nourrir. Nous avons saisi les autorités de l’ambassade, mais jusque-là, il n'y a rien. Elles disent qu'elles vont rendre compte au Président de la République afin que ce dernier se penche sur notre problème. Nous sommes des femmes commerçantes de Côte d'Ivoire, nous ne sommes pas venues en touristes. Nous sommes là pour nos activités, nous avons été bloqués par la crise, » a expliqué Khady Dia dans l'une des vidéos qui ont déjà fait le tour du monde.

S'exprimant pour la plupart en malinké, ces commerçantes précisent qu'elles n'ont plus les moyens de s'acquitter de leur loyer qui varie entre 5mille et 15mille et qu’elles règlent quotidiennement.

«Nous occupons des logements de 5 mille voire 15 mille par jour. Nous demandons, l’indulgence de nos autorités ivoiriennes. Papa Amadou Gon Coulibaly, papa Hamed Bakayoko, madame Dominique Ouattara, première dame de Côte d'Ivoire, madame Assetou Gon Coulibaly, nous demandons une autorisation de l'ambassade pour passer les frontières pour rejoindre nos enfants qui nous manquent ainsi que nos époux. On est mieux que ce soit. Nous sommes fatiguées certaines parmi nous seront expulsées de leur logement, nous n'avons plus de ressource. Nous n'avons pas prévu rester ici plus d'un mois, » a mentionné, une autre commerçante.

Parmi ces commerçantes en détresse bloquées au Sénégal, figurent des femmes enceintes, une aurait fait une fausse couche, comme l'on indiqué certaines de ses camarades qui demandent aux autorités ivoiriennes d'avoir pitié d’elles.

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Enfin leur souhait le plus ardent est de regagner le pays le plus rapidement possible avant le début du mois de ramadan annoncé entre vendredi et samedi prochain.

Leur cri de cœur sera-t-il entendu par les autorités, puisque c'est dans moins de cinq jours que le mois du ramadan débuté ? Affaire à suivre.

Wassimagnon