Côte d'Ivoire: Avec 4 cas de COVID-19 à Bouaké, crainte de propagation du virus par l'incivisme
CHU de Bouaké (ph KOACI)
« Depuis l’apparition des premiers cas en Côte d’Ivoire, la ville de Bouaké enregistre à ce jour 4 cas confirmés de coronavirus. Alors il nous faut respecter à la lettre les mesures préventives pour éviter d’autres cas de contamination. Parce que si nous dépassons le cap de 4, nous serons obligés d’ouvrir un centre de confinement pour suivre les malades ici...» a déclaré Docteur Fatoumata Touré épouse Bamba, directrice régionale de la Santé de Gbêkê ce dimanche 12 avril au cours d'une rencontre d'explication sur les mesures de prévention contre le COVID-19.
Ainsi, la ville de Bouaké, avec ses 2 nouveaux cas confirmés ce dimanche, compte désormais 4 cas déclarés positifs au COVID-19, parmi les 574 cas confirmés à ce jour dont 85 guéris et 5 décès selon le dernier communiqué du ministère de la Santé et de l'Hygiène Publique.
Remontés contre cette sorte d'abandon de la seconde grande ville du pays par les autorités compétentes, des habitants de la ville, confient à KOACI, leur crainte de voir se propager le virus dans la localité eu égard à l'incivisme qui règne à Bouaké, avec le Lycée Moderne de Jeunes Fillee qui aurait été retenu comme centre de confinement dans la circonscription sans équipements. « Est-ce qu'on a besoin de dépasser les 4 cas déclarés positifs pour ouvrir un centre de confinement ? S'il y'a eu 4 cas ici à Bouaké, imagine les contacts de ces personnes là, les simples contacts. On a pas besoin d'attendre.
Les ruées vers l'intérieur du pays qui ne sont pas contrôlées. Les laissez-passer qui sont délivrés sans qu'on ne fasse des tests pour voir si ceux qui viennent ou sortent ont ça. Il faut anticiper. Il n'y pas de centre de confinement alors que Bouaké est la deuxième grande ville, et en plus, Bouaké est caractérisé par son incivisme. Le non port de cache-nez, le non respect des mesures barrières.
Dans les quartiers, les gens prennent du thé ensemble, ils jouent au Maracana et au carte. Les prostituées continuent de faire leur travail et les hôtels reçoivent toujours des clients. On va atteindre forcément le cas d'Abidjan, ça c'est sûr. C'est vrai qu'on a fermé les restaurants mais les salles de sport sont ouvertes, avec les gars routières qui sont bondées et aucune solution pour le marché (...) À Bouaké on s'amuse. C'est aujourd'hui que Bouaké a reçu 3 pistolets pour le contrôle de la température. 2 sont au corridor Sud et 1 au corridor Nord, mais il y'a les corridors Est et Ouest qui n'en disposent pas.
Dans les petites villes comme Dabakala, les marchés ont été désinfectés. Ici, on n'a jamais désinfecté les marchés, ni bureaux. La RTI Abidjan a été désinfectée, et RTI Bouaké ? On ne doit pas attendre qu'il y ait 50 ou 100 cas pour enfin prendre d'assaut Bouaké pour des pseudos solutions. C'est parce qu'on a pas anticipé que Abidjan se trouve dans cette situation. On anticipe pas, on est là à se regarder...» déplorent des habitants de la ville de Bouaké qui interpellent les autorités compétentes.
T.K.Emile, correspondant permanent de KOACI à Bouaké
Joindre la rédaction de KOACI dans le Gbêkê, Iffou, Bélier, Poro: tkemile@koaci.com
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Les autorités sont à la tâche. Il faut plutôt les encourager à réussir
Les contaminations illustrent réellement comment ce gouvernement gère bêtement de façon électoraliste cette crise du corona virus. Voyez le Sénégal qui avait un taux de contamination plus élevé que notre pays a maintenant un taux qui chute au fil des jours et avec à la clé plusieurs guéris. En RCI qu’est ce qu’on fait à part les cérémonies de dons du RHDP et de Gon. Un ministre qui ne fait que compter seulement les victimes sans proposer des soins alternatifs pour contrer la maladie… Bande de voyou en case!!
Pas d'accord, je trouve que l'Etat ivoirien a bien et vite réagit mais si nous autres on est bete, c'est de notre faute pas de l'Etat. Comme l'a écrit ironiquement pour alerter koaci l'autre jour, "corona et ivoirien sont faits pour s'entendre", notre bêtise populaire est plus dangereuse que ce virus
Plus que jamais l'adage : MIEUX VAUT PRÉVÉNIR QUE GUÉRIR doit être d'actualité.
Ivoiriens, Ivoirennes... Ecoutez les autorités... Le serpent n'est pas mort... Il y va de notre survie à tous... VIGILANCE... VIGILANCE... VIGILANCE...
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