Vendeur de cache nez à Abidjan (Ph KOACI) 

Comme observé à Abidjan la capitale économique, à rebours de plusieurs activités économiques en perte de vitesse, s'est développé le business des gants et cache-nez. Nombre de vendeurs ambulants ont rapidement troqué leur stock habituel contre ces équipements de base et de protection dans la maladie à Coronavirus.

À Abidjan, aussi vite que la pandémie du Covid-19 est entrée dans la conscience populaire, s'est développée une " activité parasite" pour ravitailler le marché en équipement de protection de base. De fait; la vente à tout-va de cache-nez et de gants, est devenue le nouveau business, à rebours de toutes les principales activités en perte de vitesse en ce moment. 

À Treichville gare de bassam, Seydou 27ans, habituel vendeur ambulant d'objets de maison, se tient dans son nouveau business. " Y 'a cache-nez 2 à 500 Fcfa" crie t-il au milieu de véhicules pris au piège d' un embouteillage de chauffeurs indisciplinés. Et pour cette fois-ci, pas besoin pour l'individu qui parcourt habituellement des kilomètres de rue d'amadouer longtemps sa clientèle. Protection contre le coronavirus oblige, les personnes s'arrachent aussitôt ses cache-nez ou ses gants. 

D'un autre côté à Abobo l'une des communes populaires de la capitale économique, se sont multipliés de petits vendeurs ambulants pour ce business. Dans la naissance d'une rivalité, ils présentent une variété de cahe-nez. Alors que certains sont faits de design, d'autres sont composés de tissus de multicolore. 

Où s'en approvisionnent-ils ? À la tâche se sont mis de nombreux couturiers reconvertis en fabricant de cache-nez pour l'occasion. Et peu importe le manque d'hygiène dans la conception, la peur de la contamination au Covid-19 a injecté une bonne d'indulgence aux clients. 

"En pharmacie, le prix des cache-nez a augmenté de façon démesurée, du coup c'est sur ces vendeurs ambulants qu'on peut se rabattre en matière de matériel de protection.." nous livre un usager à Yopougon. 

Comme Seydou en effet, et comme constaté à Abidjan, plusieurs marchands se sont reconvertis dans ce nouveau business de cache-nez, ce en rapport avec la tendance du moment. Tous conscient de la précarité de cette activité, de fait ils espèrent au moins s'offrir le minimum à la menace d'un confinement. 

À noter aussi que la prolifération des cache-nez artisanaux est conséquente de l'augmentation démesurée de ces équipements de protection dans les pharmacies. Les abidjanais se sentent alors obligés de se ravitailler dans les rues.

Adriel