Cameroun : Scrutin partiel, Elecam prépare la fraude avec la complicité de certains médias
Enow Abrams Egbe, président Elecam (Ph)
Les instructions du président d'Elections Cameroon (Elecam,) données aux membres du conseil électoral sont claires.
Selon une source au sein du conseil électoral, qui a fortement requis l'anonymat, Enow Abrams Egbe le président d'Elecam suggère de modifier les chiffres liés au scrutin partiel prévu le 22 mars prochain.
"Le président d'Elecam souhaite que le taux de participation du scrutin partiel soit au-dessus de 50%", déclare à Koaci un membre du conseil électoral proche de l'opposition.
"Il faut que le taux de participation oscille entre 55 et 60% pour que ce scrutin soit crédible", précise-t-il.
Selon notre interlocuteur, il s'agira de modifier les chiffres issus des bureaux de vote pour faire croire à une forte participation des électeurs dans les deux régions secouées par la crise anglophone depuis fin octobre 2016.
"C'est facile de modifier les données. Les présidents des bureaux de vote sont contrôlés par Elecam dont le responsable est nommé par le chef de l'État et les membres du conseil électoral majoritairement issus des rangs du parti au pouvoir ", explique notre interlocuteur.
Le pouvoir n'entend pas perdre la face une fois de plus. Au ministère des finances, l'on indique qu'il n'y pas assez d'argent pour organiser (encore) un autre scrutin partiel.
Reprise
Le conseil constitutionnel avait annulé le scrutin du 9 février dans certaines localités du pays à la demande du Social Democratic Front (SDF).
Selon le parti de John Fru Ndi, moins de 5% d'électeurs s'étaient rendus aux urnes, "Insuffisant pour valider le scrutin dans cette partie du pays", avait soutenu le SDF"
Le scrutin sera repris dans 11 circonscriptions électorales dont 10 dans le Nord-ouest et 1 dans le sud-ouest.
13 sièges sont en jeu. Cinq partis politiques seront en compétition. Plus de 1200 bureaux de vote seront ouverts.
Des membres de la cellule de communication d'Elecam ne cachent pas la confiance placée en certains médias.
" Ce sont nos partenaires. C'est pour cela qu'à chaque événement ces médias partenaires sont conviés et chacun reçoit une enveloppe ça fait partie de notre accord", confie une source proche de la cellule de communication.
Incertitudes
Des incertitudes continuent de planer sur un taux de participation record dans des zones en proie aux violences.
Les sécessionnistes armés ont menacé d'exécuter tout citoyen qui se rendra au scrutin du 22 mars prochain.
Pour rappel, 167 députés avaient été déclarés élus, à l'issue du scrutin du 9 février dernier.
Armand Ougock, correspondant permanent de Koaci au Cameroun
-Joindre la rédaction camerounaise de koaci.com à Yaoundé: (+237) 691 15 42 77 ou cameroon@koaci.com –
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