Maurice Kakou Guikahué et Assoa Adou sur la place Jean-Paul Il Dimanche à Yamoussoukro (ph KOACI) 

Ce Dimanche 15 Mars s'est déroulé sur la place Jean-Paul Il de Yamoussoukro, un meeting des principaux partis d'opposition de la sphère politique ivoirienne dont le PDCI, FPI, EDS, RACI, Cojep, Lider, RPP, et bien d'autres formations politiques membres de la CDRP.

Malgré le beau monde, venu de plusieurs agglomérations pour répondre présent à cet autre rassemblement de l'opposition, l'espace dédié pour ce meeting, n'a égalé l'affluence de la rencontre organisée dans ce même lieu le Samedi 19 Octobre 2019 avec à cette occasion, la présence effective sur le site de Konan Bédié. L'ombre de la présence de leur "fétiche", le président du PDCI, aurait certainement été le facteur du quasi remplissage de la place Jean-Paul II, avec environ 5000 militants présents.

N'altérant en rien le déroulé du programme, les personnalités présentes avec à leurs têtes le secrétaire exécutif en chef du PDCI, a remercié les militants rassemblés sur cette esplanade car à l'en croire, ceux-ci n'auraient été informés de la ténue de ce meeting il y a juste 5 jours.

Au pupitre, Marie-Odette Lorougnon porte parole des femmes de l'opposition a martelé que « quand on a forcé 10 ans de pouvoir, on part tranquillement. Il faut finir avec la prise du pouvoir par la force. 10 ans des enfants en conflit avec la loi ça suffit (...) Nous sommes ensemble pour sauver la Côte d'Ivoire pour la remettre à la Côte d'Ivoire (...) Nous devons dire non à un pouvoir de rattrapage. Les députés sont là pour défendre le peuple et non pas défendre le chef de l'État.»

Pour Assoa Adou Secrétaire général du FPI, le président Ouattara qui avait fait état de sa volonté de céder le pouvoir à une nouvelle génération, fait savoir à ce dernier que « Monsieur Ouattara nous dit que je m'en vais, je vais modifier la constitution et je vais vous donner un héritier. Nous ne sommes pas dans un royaume (...) Nous sommes en République et dans une République on vote. Nous ne voulons pas de la constitution de Monsieur Ouattara (...) Nous sommes ici aussi pour mettre fin à la destruction des services publics en Côte d'Ivoire (...) Nous sommes ici pour dire non au rattrapage ethnique. Le rattrapage ethnique est plus qu'un cancer, je dirais aujourd'hui, c'est un Conoravirus (...) Dès ce Lundi 16 Mars, envahissez les centres d'enrôlement. Vous avez le droit d'avoir vos cartes nationales d'identité. Les cartes d'identités doivent être délivrées gratuitement (...) Dès Lundi, partout réclamer vos cartes d'identités...»

Esquissant des pas de danse pour rejoindre le podium pour sa prise de parole, Maurice Kakou Guikahué, secrétaire exécutif en chef du PDCI, a salué l'Assemblée présente et a transmis également les salutations du président Bédié. Revenant sur la question de modification de la constitution largement décriée par ses prédécesseurs, le second homme fort du PDCI, a martelé que « le président de la République est fort clos. S'il voulait renouveler la constitution, il l'aurait fait au plus tard le 31 Janvier 2020. Nous avons le droit avec nous et nous allons lutter (...) Nous avons raison. Quand tu as raison, Dieu est dedans... Levons-nous, n'ayons pas peur. Défendons notre pays. Pas de changement de la constitution (...) À partir d'aujourd'hui, opération debout. En avant ! »

T.K.Emile, correspondant permanent de KOACI à Bouaké

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