Cameroun : Passe d'armes entre le pouvoir et le Mrc sur un incident à Garoua
René Emmanuel Sadi, ministre de la Communication (Ph)
Au Cameroun, l’opinion assiste de nouveau à la passe d’armes entre le Mrc et le gouvernement.
Le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc), accuse le gouvernement de tentative d’assassinat sur son leader Maurice Kamto.
Selon le Mrc, Maurice Kamto a échappé à un assassinat le vendredi 13 mars 2020 à Garoua dans la région du Nord.
Le gouvernement a rejeté ces accusations qu’il qualifie d’"allégations".
Voie de fait
Une vidéo largement partagée sur les réseaux sociaux, présente les militants du Mrc dont un cadre, en train de déshabiller, de tabasser et de violenter le gendarme camerounais.
René Emmanuel Sadi le ministre de la Communication a dénoncé la " brutalité d’une violence inouïe" contre un élément des forces nationales de défense et de sécurité.
D’après le gouvernement, il s’agit d’un maréchal de logis chef en mission classique de renseignements.
La gendarmerie nationale, dénonce également des actes "odieux" d'agression d'un sous-officier en mission, au motif "fallacieux" qu'il aurait tenté d'assassiner le président du Mrc, lors de son passage à Garoua.
Selon la gendarmerie nationale, " ce personnel était déployé en civil dans le cadre d'une mission classique de renseignements et était porteur d'une arme de service dans les conditions prévues par la réglementation."
"Il ne faisait que son devoir et n'a à aucun moment eu d'intentions malveillantes", précise la gendarmerie nationale.
La classe politique dénonce la vague de violence exercée contre un sous-officier.
Pour Célestin Bedzigui, président du Parti de l’alliance libérale (PAL), "Maurice Kamto fait tout pour être au centre de l’actualité."
"Il faut vraiment être un kamikaze pour vouloir tuer Kamto en plein jour (…) Je n’y crois pas", a déclaré Hilaire Kamga de l’Offre Orange.
Pour Dieudonné Essomba, il s’agit de la chute "cocasse" d’un imposteur.
" Il est naturel que le gouvernement surveille ce qui se passe sur le territoire", a soutenu Dieudonné Essomba.
"Il faut démontrer que ce sous-officier a effectivement pointer son arme sur Maurice Kamto", ajoute Eric Mathias Owona Nguini, politologue camerounais.
La classe politique camerounaise estime qu’il s’agit d’une situation controversée et d’une tentative de noyer les accusations des leaders sécessionnistes qui pèsent contre Maurice Kamto.
Armand Ougock, correspondant permanent de Koaci au Cameroun.
-Joindre la rédaction camerounaise de Koaci au 237 691154277-ou cameroun@koaci.com-
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