Le Conseil politique du RHDP élargit aux instances du parti a été marqué par la désignation du Premier ministre, comme candidat de la majorité présidentielle à l'élection du 31 octobre 2020.

Avant la désignation de son dauphin, le chef de l'Etat ivoirien s'est prononcé sur ses différentes propositions pour la révision de la constitution de la 3ème république, notamment la proposition concernant le fonctionnement de l'exécutif avec un Vice-président.

«J'ai beaucoup consulté à cet effet. Certains m'ont dit de supprimer le poste de Vice-président comme au Sénégal. La Côte d'Ivoire de 2010, n'est pas la Côte d'Ivoire de 2020. Notre pays rayonne, il est pris en considération. Nous sommes invités partout. Le Premier ministre gère le gouvernement comme un chef et je suis persuadé davantage aujourd'hui de l'efficacité de sa gestion. J'ai regardé dans la sous-région, les grands pays démocratiques ont tous des Vice-président, c'est le cas du Ghana, c'est le cas du Kenya, du Nigeria et de l'Afrique du Sud. J'ai estimé que le poste de Vice-président est un poste nécessaire parce que l'exécutif doit pouvoir avoir un duo qui peut se consulter régulièrement et qui peut être sur de proposer au Premier ministre, les orientations nécessaires, »a-t-il expliqué, Alassane Ouattara.

Il a révélé qu'il a constaté ailleurs, que dans beaucoup des pays, parce que le ticket était obligatoire à l'américaine, il y a eu des palabres entre des Présidents et des Vice-président.

«Je ne vais pas citer de pays. Le Président et le Vice-président sont venus aux mains dans la salle de conseil. Le Vice-président de ce pays a dit qu’il a été élu au même titre que le Président. Si ce n'est pas moi tu ne serais pas président. Je prends un pays où le Vice-président était tellement bon que le Président est tombé jaloux de lui, »s'est-il justifié.

Avec la proposition du Président de la République, l'opposition estime que Ouattara a écrit une nouvelle constitution.

«Il ne faut pas que les gens voient une autre tradition à la Poutine. (…) C’est pour cela que j'ai renoncé au ticket, »a-t-il mentionné.

Selon lui, c'est un élu qui succèderait au Président en cas de vacance du pouvoir.

«Le Président de l'Assemblée est un élu comme les autres. Ceux qui voulaient s’accrocher à ça, ils ont tous perdu. Si quelque chose m'arrivais avant la fin de mon mandat la Côte d'Ivoire serait dans de bonnes mains avec Daniel Kablan Duncan, » a déclaré, Ouattara.

Il a rassuré l'opposition politique que la suppression du ticket n’est pas un piège.

«Ce n'est pas un piège je travaille dans l'intérêt de la Côte d'Ivoire pour la stabilité pour le pays. Cette expérience a bien marché, bien fonctionné avec le Vice-président, Daniel Kablan Duncan et moi-même. Il y a des gens, parce que dans leur mode de fonctionnement, ils ne sont pas très honnêtes et ils ne font pas les choses dans l'intérêt de l'Etat, ils pensent que tout le monde est comme ça. Je souhaite en partant laisser une constitution qui va durer des années. Mon seul objectif, l'intérêt supérieur de la nation, le bien être des concitoyens,» a soutenu Ouattara.

Le chef de l'Etat ivoirien s'est par ailleurs prononcé sur le renoncement de sa candidature å la présidentielle d'octobre 2020. Il a affirmé que certains de ces concitoyens redoutaient que les trois protagonistes de la crise de 2010 se représentent.

«Les trois protagonistes pourraient être candidats et entraîner le pays dans des difficultés. Je me suis dit, c'est le peuple qui décide et le pouvoir c’est pour aider nos concitoyens. Je veux un pays en paix. Et que moi je ne serai pas candidat. J'ai fais et j'ai montré l'exemple aux autres. Je considère que la nouvelle génération peut faire mieux que nous. En réalité ma décision depuis au moins deux ans. A 80 ans on a pas la même énergie qu'à 70 ans, 60 ans, 50 ans. Ce n'est pas raisonnable qu'on cherche à être à un certain âge, » a-t-il conclu.

Wassimagnon