Victor Fotso et son fils Yves Michel Fotso, une dynastie de milliardaires (Ph)  

Le président Biya a ordonné le déblocage 89 millions 917mille 374 FCFA pour régler une ardoise et déposer une provision pour les soins médicaux et les frais d’hospitalisation d’Yves Michel Fotso.

Deux fois condamné à la prison à vie pour détournement de fonds publics durant son passage à la tête de la compagnie aérienne (Camair), l’homme d’affaires camerounais Yves Michel Fotso, reçoit des soins au Maroc où il a été évacué depuis août 2019. 

Selon un document consulté par Koaci et signé de Ferdinand Ngoh Ngoh, le secrétaire général de la présidence de la république, demande de payer les soins médiaux d’Yves Michel Fotso.

 Dans ce document, « très urgent » Ngoh Ngoh ordonne au destinataire notamment le ministre des Finances de mettre sur « très haute instruction du président de la république », à la disposition de l’attaché de défense près de l’Ambassade du Cameroun à Rabat (Maroc), la somme de 89 millions 917mille 374 FCFA.

« Suivi médical du détenu Fotso Yves Michel à Rabat », précise l’objet de la correspondance. 

Selon la correspondance, la somme décaissée comprend un apurement de la dotation initiale de 17 millions 879 mille 914 FCFA. Et, un règlement du reliquat des frais d’hospitalisation de 31 millions 352 mille 841 FCFA.

Ainsi qu’une provision pour couvrir les soins médicaux du patient à hauteur de 40 millions 684 mille 619 FCFA.

Cette somme, indique le ministre d’Etat devrait permettre de régler les soins médicaux du détenu Yves Michel Fotso.

Indignation

Le document du ministre d’Etat secrétaire général à la présidence de la république qui aurait dû rester confidentiel inonde internet. 

La correspondance du secrétaire général de la présidence suscite l’indignation des camerounais qui s’interrogent sur le traitement de faveur de quelques privilégiés alors que la grande majorité croupit dans la misère et la pauvreté.

« Les camerounais n’ont pas tous, les mêmes privilèges. Nous n’aurons jamais la chance d’être pris en charge par l’Etat », commente un internaute.

« Il faut abolir tous ces privilèges dont jouissent les membres de la classe dirigeante. Dans combien de pays au monde un prisonnier est évacué à l’étranger au frais du contribuable ?», s’interroge un autre internaute.

Joint au téléphone par Koaci sur sa ligne privée, le secrétaire général de la présidence de la république, n’a pas donné de suites à notre appel.     

Armand Ougock, correspondant permanent de Koaci au Cameroun. 

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