Le réseau international justice pour Sankara, justice pour l’Afrique, a appelé dans un communiqué diffusé ce dimanche à l’incarcération de François Compaoré poursuivi dans le dossier de l’assassinat du journaliste d’investigation Norbert Zongo, tué le 13 décembre 1998 au Burkina Faso. 

Le 5 mars 2020, la justice burkinabé annonçait que le premier ministre français Edouard Philippe avait le signé le décret d’extradition de François Compaoré, l’un des principaux mis en cause dans l’assassinat de Norbert Zongo.

Cette décision fait suite à une promesse du Président français faite lors de son passage au Burkina le 28 novembre 2017. 

« Après tant d’années de combat du peuple burkinabè et d’associations internationales, comme notre réseau, et de multiples manœuvres dilatoires de la défense qui n’a cessé d’exprimer son mépris pour la justice burkinabè, cette décision marque donc une victoire de la justice », estime le réseau justice pour Sankara.

Selon ce réseau, cette signature marque la volonté politique du gouvernement d’appliquer les décisions de justice. 

Pour autant, les avocats de François Compaoré ont annoncé qu’ils allaient engager un recours auprès du Conseil d’Etat, ce qui devrait, selon les commentateurs, durer un an.

Les conseils de M. Compaoré projettent même saisir la Cour Européenne de Justice au cas où ils n'obtiendraient pas gain de cause, selon les mêmes sources. 

« Durant ce délai, toutes les précautions doivent maintenant être prises pour empêcher François Compaoré de s’enfuir », estime le réseau. 

« Dans ces conditions, nous exhortons les autorités françaises à incarcérer François Compaoré ou à le mettre en résidence surveillée », conclu le communiqué. 

Boa, Ouagadougou