La France a autorisé l'extradition de François Compaoré, frère cadet de Blaise Compaoré, poursuivi au Burkina Faso dans le cadre du dossier Norbert Zongo, un journaliste d'investigation assassiné en 1998.

"Extradition de Monsieur François Compaoré, le décret a été signé par le premier ministre français" Édouard Philippe, a annoncé le ministère burkinabè de la justice dans un bref message sur sa page officielle.

Selon une source judiciaire, cette extradition est accordée sous réserve du respect par la justice burkinabé de plusieurs conditions dont celle portant aménagement de la peine de M. Compaoré si il était condamné à la prison à vie.

Il devra être détenu, en cas d'emprisonnement à la maison d'arrêt et de correction de Ouagadougou ou tout autre centre pénitentiaire présentant les mêmes conditions de détention.

La justice devra en outre veiller au respect de la pratique de son culte.

En rappel, la justice française avait autorisé l'extradition de M. Compaoré interpellé en France, en exécution d'un mandat d'arrêt de la justice burkinabé.

Après cette autorisation de la justice française, le gouvernement français devait signer un décret permettant d'exécuter cette extradition.

Malgré la signature de ce décret, M.François peut ne pas extrader dans l'immédiat car pouvant faire appel devant le conseil d'État français.

Un recours qui pourrait éventuellement faire traîner son extradition vers le Burkina Faso.

En rappel, M. François Compaoré est accusé d’être impliqué dans l’assassinat du journaliste d’investigation burkinabè Norbert Zongo, tué le 18 décembre 1998 à Sapouy, en même temps que trois de ses compagnons.

Le journaliste d'investigation enquêtait sur la mort du chauffeur de François Compaoré, torturé à mort par des éléments de l'ex garde de sécurité présidentielle.

Boa, Ouagadougou