Côte d'Ivoire : Bouaké, procès de Mangoua renvoyé, Maître Adjé : « Nous sommes rentrés dans une phase d'usure qui est inadmissible »
Maître Adjé Luc mardi à Bouaké (ph KOACI)
Une seconde demande de mise en liberté de leur client, après celle du Mardi 28 Janvier dernier rejetée par le juge de la cour d'appel de Bouaké, a été une fois de plus plaidée ce Mardi 25 Février par le collège d'avocats de Mangoua Koffi Saraka Jacques, président du conseil régional de Gbêkê, détenu à la Maison d'Arrêt et de Correction d'Abidjan (MACA).
Accusé de détention illégale d'armes blanches et de munitions de guerre sans autorisation administrative, le vice président du PDCI Mangoua Jacques, a été condamné à l'issue d'un procès tenu le Jeudi 03 Octobre dernier à 05 ans de prison ferme, 05 ans de privation de ses droits civiques et 05 millions de FCFA d’amende au tribunal de première instance de Bouaké, n'a pas une seconde fois été présent à cet autre procès en appel.
Venus en nombre pour soutenir les avocats du détenu resté à la MACA, espérant sa remise en liberté, les parents, amis et militants du même bord de Mangoua, ont pour une énième fois, été désillusionnés par le verdict rendu, reportant le procès au 24 Mars prochain. Le président du conseil régional de Gbêkê, au grand désespoir de ses parents biologiques et politiques venus prendre part à cet autre procès, restera encore sous les verrous.
« Il y deux choses qu'il faut distinguer. Nous sommes venus plaider ici la fois dernière, la liberté de monsieur Mangoua. Il n'a pas été extrait et nous avons pu plaider parce que la loi le permet en matière de liberté, à l'avocat de plaider en lieu et place de son client qui est le prévenu. C'est différent en appel lorsqu'il s'agit de statuer sur le fond.
Aujourd'hui, nous sommes venus pour plaider le fond du litige. C'est à dire nous sommes venus démontrer à la cour d'appel, que les éléments qui ont permis au tribunal de condamner Monsieur Mangoua, ne sont pas réunis. Donc monsieur Mangoua à ce stade de la procédure, doit être présent parce que la loi dit qu'il doit être interrogé.
Malheureusement, il n'a pas été extrait et l'argument que le procureur général nous donne, est que le rapport ne serait pas prêt (...) Par contre, il nous dit que la procédure de transfèrement est en cours (...) Nous sommes rentrés dans une phase d'usure qui est inadmissible. Notre justice, elle se doit d'être sérieuse et je sais qu'elle est sérieuse. Nous ne sommes pas dans le secret des Dieux.
Pourquoi est ce qu'on fixe longtemps en avance une date de comparution, et que le jour de l'audience, on vienne nous dire que la personne n'a pas été extraite. Et ça, permettez moi de penser que c'est volontaire, parce que pour mettre quelqu'un dans un véhicule pour venir, on n'a pas besoin d'une armada. Deux policiers et un véhicule suffisent pour le transfert d'autant plus que ce n'est pas un délinquant comme on a voulu le faire croire. Ce n'est pas un terroriste comme on l'a laissé supposer (...) On nous renvoie au 24 Mars, permettez moi de dire que c'est volontaire.» s'est indigné maître Adjé Luc, l'un des avocats de Mangoua Jacques au terme de l'audience de cette journée du Mardi 25 Février comme constaté sur place par KOACI.
T.K.Emile, correspondant permanent de KOACI à Bouaké
Joindre la rédaction de KOACI dans le Gbêkê, Iffou, Bélier, Poro: tkemile@koaci.com
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Dramane le drame de la Côte d'Ivoire.
Condamner une personne pour des machettes déposées frauduleusement dans sa concession ...est vraiment Satanique et abominable..... la terre continue de faire un mouvement ellipsoïdal(rotation+translation) dans l'univers.... le tour du RDR arrivera un jour......
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