Sénégal: La mort d'un jeune Américain après une agression réveille le débat pour un retour à la peine de mort
Kaolack
Au Sénégal, la série de meurtre sur d’innocents citoyens dont la dernière en date est celle d’un Sénégalo-américain qui a succombé à ses blessure suite une violente agression a fini de réveiller le vieux débat pour retour de la peine de mort, comme constaté par KOACI.
La mort à Kaolack (centre), d’un jeune talibé Niassène (disciple d’un religieux) de nationalité américaine, continue de susciter des réactions. Mohamed Cissé a perdu la vie, suite à une agression, ce mercredi. Mais depuis son décès, un autre débat s’est posé, celui du retour de la peine de mort.
Depuis cette affaire, sur les réseaux sociaux mais également à travers les médias traditionnels, les Sénégalais évoquent la nécessité de faire revenir la peine de mort afin de dissuader les agresseurs et autres malfaiteurs.
S’il en est ainsi, c’est que la cas de Mouhamed fortement médiatisé n’est que la goutte d’eau qui a fait déborder la vase. En effet, depuis déjà quelques années, les actes de violence ont monté d’un cran au pays de la téranga.
Dans la vague d’indignation, le célèbre prêcheur Oustaz Alioune Sall parle de l’insécurité dans le pays et rappelle que si quelqu’un tue une personne il prend tous ses pêchés. Il a également prôné le retour de la peine de mort, disant que « c’est la parole de Dieu et c’est écrit dans le Coran ».
Déjà en mai dernier, l’Ong islamique Jamra a réclamé la tenu d’un référendum sur le rétablissement de la peine de mort au Sénégal. À l’époque, Jamra indiquait que la loi du talion se définit comme un facteur d’équilibre social.
« […] En effet, le Tout-Puissant, tout en réaffirmant la sacralité de la vie humaine, reste Intraitable contre ceux qui n’ont aucun respect pour la vie humaine ! Le Créateur s’en explique amplement dans «Sôtatul Bakhara», verset 179 : «C’est dans la Loi du Talion que vous aurez la préservation de la vie, ô vous doués d’intelligence, ainsi atteindrez-vous la piété». Et Allah de prévenir que même si les proches de la victime acceptent le «diyeu», ou «prix du sang», sous forme de compensation financière, ou consentent tout bonnement à pardonner, cela n’absoudra pas pour autant le tueur, dont le Seigneur affirme que Son courroux le poursuivra à jamais, pour avoir délibérément ôté une vie innocente, et que l’enfer sera sa demeure éternelle! Sauf…, ajoute-t-Il, s’il est appliqué au tueur la Loi du Talion, seule à même de lui résorber, ici-bas, ce péché mortel, et de lui épargner ainsi la Géhenne, dans l’Au-delà », expliquait l’Ong dans une déclaration rendue publique.
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