Cameroun: Stabilisation de la Centrafrique, pleins feux sur le limogeage du commandant du 6e contingent camerounais de la Minusca
Le colonel Orock Samuel Tabot commandant du 6e contingent camerounais en Centrafrique (Ph)
Le colonel Orock Samuel Tabot commandant du 6e contingent camerounais de la Mission multidimensionnelle des Nations unies pour la stabilisation de la Centrafrique (Minusca), vient d’être limogé par Joseph Beti Assomo, le ministre délégué à la présidence de la République chargé de la défense (Mindef).
Le commandant du bataillon camerounais de la Minusca a été relevé de ses fonctions avec "effet immédiat ".
Il est remplacé par le capitaine de Frégate Awono Thadée, commandant en second qui assure l’intérim à la tête du contingent camerounais.
Le ministre de la défense évoque de " nombreux dysfonctionnements constatés dans la conduite de la mission."
Selon nos informations puisées au sein du bataillon camerounais en RCA, le colonel Orock Samuel avait pris un certain nombre de mesures qui pouvaient saper le moral des soldats et policiers camerounais en mission de paix.
Sous anonymat, notre source évoque, la mauvaise gestion des fonds alloués au fonctionnement du contingent camerounais.
" Le ministre a voulu éviter le scénario que nous avons vécu en 2015 avec un précédent contingent ", relève un soldat camerounais de la Minusca.
En 2015, plus de 200 soldats camerounais de la Minusca, de retour d’une mission de paix, avaient bruyamment revendiqué leurs primes à travers des manifestations dans les rues de Yaoundé.
Pour éviter le scénario de 2015, le ministre camerounais de la défense avait rappelé aux hommes du 6e contingent l’importance de leur mission.
" C’est un drapeau sans défaut que vous êtes appelés à défendre en république Centrafricaine", avait déclaré Joseph Beti Assomo le 3 septembre 2019 aux 1030 soldats et policiers du 6e contingent camerounais de la Minusca.
Et il ajoutait, "vous devez préserver son éclat et son prestige. Vous vous êtes engagés à le défendre jusqu’au sacrifice suprême ".
Joseph Beti Assomo avait insisté sur le ' professionnalisme" et la "respectabilité établie" de l’armée camerounaise sur la scène internationale.
Il avait demandé aux chefs de bataillons, d’être des " véritables références" d’éthique et de moralité en matière de respect des droits de l’homme basés sur les standards onusiens.
Armand Ougock, correspondant permanent de Koaci au Cameroun
-Joindre la rédaction camerounaise de Koaci au 237 691154277-ou cameroun@koaci.com-
Infos à la une
Communiqués
Côte d'Ivoire
Côte d'Ivoire
Côte d'Ivoire