Burkina Faso: Des syndicats de magistrats inquiets sur l'application d'un impôt sur les salaires des fonctionnaires
L’intersyndicale des magistrats du Burkina Faso, regroupant trois syndicats, a exprimé mercredi son inquiétude sur l’application d’un impôt unique sur les traitements et salaires (IUTS), qui entre en vigueur à compter de ce mois de janvier.
l'Impôt Unique sur les Traitements et Salaires (UTS), institué en septembre 1970, touchera pour concernera dorénavant les indemnités et primes servies aux fonctionnaires.
Pour le gouvernement, il s’agit de corriger une injustice car l’IUTS était uniquement payé par les travailleurs du secteur privé.
« Sans s'opposer au principe de L'IUTS », les syndicats de magistrats disent observer « en
premier lieu que jusqu'à l'intervention de la loi portant loi de finances pour l'exécution du budget de l'Etat, exercice 2020, les indemnités des agents publics de l'Etat étaient hors de l'assiette dudit impôt ».
« Toutes les négociations et luttes des agents publics portant sur les différents éléments de leurs traitements servis actuellement, ont été menées dans ce contexte. Il ne venait à l'esprit de personne, que par des prétextes autoritaires,
L'IUTS dont le contexte de la création est connu pour être le fruit d'un consensus démocratiquement obtenu, serait étendu aux indemnités des travailleurs », selon les syndicats des magistrats.
Pour ces syndicats, l'IUTS, dans la formule dont l'application est projetée, « ne tient pas compte de l'esprit de la loi du 03 mars 2015 portant prévention et répression de la corruption au Burkina Faso qui pose le principe de la nécessité d'une rémunération adéquate des travailleurs, donc y compris après la déduction des impôts ».
« Les syndicats de magistrats, tout en réaffirmant leur solidarité avec les autres syndicats qui ont dénonce l'extension de l'IUTS aux indemnités, interpellent le Gouvernement sur les risques d'une plus grande détérioration du climat social si des dispositions ne sont pas prises pour éviter des situations regrettables dans la gestion de cette question », prévient l’intersyndicale.
Par ailleurs, souligne l’intersyndicale, le climat social est sérieusement mis å rude
épreuve dans le contexte actuel de l'application des nouvelles mesures fiscales
relatives à l'IUTS, les travailleurs dans leur ensemble, subissant déjà le poids
difficilement supportable d'autres impôts et de la cherté de la vie.
En rappel, le président Burkinabé Roch Marc Christian Kaboré a, à plusieurs occasions, appelé à une trêve sociale, promettant une remise à plat des salaires aux fins d’une meilleure équité.
Boa, Ouagadougou
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