Cameroun: Elections 2020, les autorités se mobilisent pour la sécurisation du scrutin sur l'ensemble du pays
Paul Atanga Nji, ministre de l’Administration territoriale (Ph Koaci)
Selon Paul Atanga Nji, le ministre de l’Administration territoriale (Minat, équivalent du ministère de l’intérieur), le double scrutin du 9 février 2020 se tiendra sur l’ensemble du pays, malgré les menaces sécuritaires que font peser les séparatistes dans les régions anglophones.
"Je voudrais rassurer tous les camerounais et l’opinion internationale que le double scrutin du 9 février 2020, se tiendra sur l’ensemble du territoire national. C’est-à-dire dans les 10 régions, 58 départements et 360 arrondissements de notre pays", a déclaré Atanga Nji, ce lundi matin devant les gouverneurs des 10 régions réunis à Yaoundé.
Et de poursuivre, " il nous revient en tant que ministre de l’administration territoriale d’apporter l’encadrement sécuritaire nécessaire pour le double scrutin tant attendu par tous."
Dans le cadre du scrutin du 9 février 2020, le président Biya a autorisé le déploiement de 700 gendarmes supplémentaires, soit 350 dans chacune des deux régions du Nord-ouest et du Sud-ouest secouées depuis fin octobre 2016 par des revendications séparatistes.
Il s’agit selon les autorités camerounaises de renforcer la sécurité lors du double scrutin du 9 février 2020.
Toutefois, Yaoundé averti l’opposition qui menace de perturber le déroulement du scrutin.
"Il n’est pas interdit de boycotter. Chacun est libre de participer à l’élection ou pas. Mais nous n’allons pas tolérer qu’on empêche aux électeurs d’aller exercer leur droit", prévient Atanga Nji.
En rappel, le président Biya avait promis de renforcer le dispositif sécuritaire sur tout le territoire pour que les camerounais "puissent exercer leur droit de vote>".
"Si cela s’avère nécessaire, les mesures sécuritaires seront renforcées" avait annoncé Paul Biya lors de son message à la nation le 31 décembre dernier.
Plusieurs partis d’opposition dont le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc) avait annoncé le boycott du scrutin.
La formation de Maurice Kamto (2e à l’élection présidentielle du 7 octobre 2018) a déployé ses équipes sur le terrain pour expliquer aux électeurs les raisons du boycott.
Selon le Mrc, les conditions ne sont pas réunies pour un scrutin libre, démocratique et transparent sur l’ensemble du pays. Le Mrc exige par ailleurs la résolution de la crise anglophone avant tout scrutin.
Certains reprochent au Mrc de faire de la surenchère politique après avoir participé dans les mêmes conditions à l’élection présidentielle de 2018.
Armand Ougock, correspondant permanent de Koaci au Cameroun
-Joindre la rédaction camerounaise de Koaci au 237 691154277-ou cameroun@koaci.com-
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