24 heures après l'ouverture du dialogue politique entre le Gouvernement et les groupements et partis politiques sur le code électoral, auquel ont pris part Ensemble pour la démocratie et la Solidarité, (EDS) et le PDCI, ces deux organisations politiques étaient face à la presse aujourd'hui au siège du plus vieux parti de Côte d'Ivoire.

Au cours d'une conférence de presse conjointe, l’EDS et le PDCI ont réaffirmé qu'ils récusent la Commission électorale indépendante (CEI ) dont ils ont boudé les travaux.

«EDS et le PDCI récusent avec force et conviction, la CEI actuelle qui n'est ni consensuel, ni impartiale ni indépendante. Un tel organe ne saurait raisonnablement nous conduire à des élections démocratiques , libres, régulières, transparentes et apaisées que l'immense majorité des ivoiriens appelle de tous ses vœux, » a déclaré, Armand Ouegnin, Président de la Plate-forme EDS.

Le PDCI et EDS réitèrent leur appel à un dialogue politique national inclusif sur la question du cadre général devant régir les élections dans le pays.

Sur l'ensemble de toutes les questions liées au processus électoral, CEI, code électoral, découpage électoral, liste électorale, sécurisation, EDS et le PDCI annoncent qu'ils ont des propositions concrètes à partager avec les autres acteurs du processus électoral dans la recherche du consensus national sur chacun de ces sujets.

L'EDS et le PDCI estiment que la réouverture du dialogue politique est une grande opportunité pour eux d'engager les discussions responsables simples et sans apriori, faux fuyant dans l'intérêt supérieur de la nation.

Convaincus que la Côte d'Ivoire peut vaincre le signe indiens des violences post-électorales meurtrières, ils se sentent profondément attachés à la démocratie socle de la stabilité et du développement des états modernes.

EDS et le PDCI prennent par ailleurs, l'opinion nationale et internationale à témoins quant aux risques que fait peser sur la Côte d'Ivoire par la préparation en force du gouvernement qui chaque jour semble vouloir enfoncer un peu plus le pays dans la crise.

Les deux organisations politiques veulent enfin faire l'économie d'une nouvelle crise post-électorale en souhaitant que les échanges auxquels ils entendent prendre une part active soient réels et que le nouveau code électoral soit véritablement, le fruit des propositions de tous les acteurs du processus électoral ivoiriens.

EDS et le PDCI-RDA, ont également dénoncé et condamné à l'unisson, l'obstination du Gouvernement à vouloir se tailler sur mesure, un organe électorale en vue des élections de 2020.

«C'est dans ce contexte et cette atmosphère délétère que le 8 janvier 2020, nous avons été appelé par la Direction de l'administration du territoire pour nous demander d'aller retirer dans leur locaux, nos courriers.

Nous nous sommes exécutés parce que respectueux de l'administration étatique, mais la lecture des courriers nous a fait comprendre que nous étions convié à une rencontre à la Primature pourtant sur la reprise du dialogue politique, le 9 janvier 2020 à 14 heures 30, c’est-à-dire hier. Nous continuons de nous poser la question de savoir, à quel jeu veut jouer le Gouvernement en nous conviant aux rencontres de cette importance de façon si précipitée et surtout sans prendre la peine de nous faire parvenir nos courriers dans nos différents états majors respectifs, »a expliqué, Armand Ouegnin.

Cliquez pour agrandir l'image  

 

Il soutient que, soucieux du devenir des populations, l'EDS et le PDCI ont fait abstraction de toutes ces entraves et se sont présentés à la table de discussion avec le Gouvernement qui veut ouvrir les réflexions sur tous les sujets relatifs à l'organisation des élections.

Wassimagnon