Burkina Faso: La fête de Noël célébrée sobrement en raison d'un deuil national
Les burkinabé célèbrent ce mercredi la fête de Noël dans la sobriété, sans grandes réjouissances en raison d’un deuil national de 48h décrété par le président du Faso Roch Marc Christian Kaboré après une attaque contre un détachement militaire à Arbinda qui a fait 42 morts dont sept soldats et 35 civils.
Dès l’annonce du décret présidentiel instaurant le deuil national, bon nombre de Ouagalais ont réaménagé leurs programmes du réveillon de Noël.
Plutôt que de faire le tour des maquis et boites de nuits, nombreux sont ceux qui ont préféré suivre la messe ou passer le réveillon en famille.
« On ne peut pas faire la fête avec cette période de deuil. Fête rime avec réjouissance alors que les réjouissances sont interdites », explique Achille Kaboré, un catholique qui a préféré passer le réveillon en famille.
« On avait pas le choix car c’est une situation qui concerne tout le monde. On a perdu plus de quarante personnes et il faut être solidaire de ces familles et montrer notre solidarité et notre compassion », dit-il.
Le décret du président stipule que durant le deuil national, les réjouissances populaires, les manifestations à caractère récréatifs sont interdits.
Malgré cette interdiction, certaines personnes qui disent n’avoir pas appris à temps le décret du deuil national ont fait la «fête à contrecœur».
« On ne savait pas qu’il y’avait un deuil national. C’est ici (au maquis) que nous l’avons appris. Vu qu’il n’est pas encore minuit (l’heure de l'entrée en vigueur du deuil national), on va faire un peu la fête même si c’est à contrecœur avant de rentrer », lance Ezechiel Ilboudo, venu faire la fête avec quelques amis dans un bar.
Selon Aziz Koné, le gérant de ce bar, « tout le monde a été surpris par l’annonce du deuil national mais on comprend ».
« On avait tout préparer pour accueillir la clientèle et faire de bonnes affaires mais on a du tout annulé. C’est un coup dur pour nous mais vu la circonstance on ne peut pas se plaindre. Seulement on aurait pu instaurer ça à partir du 26 décembre », soupire-t-il.
Ce matin de Noël, la capitale burkinabé ne grouillait pas de monde dans les rues et les gargotes, contrairement aux années précédentes.
Seuls les lieux de culte ont été pris d'assaut dès les premières heures où les fidèles chrétiens ont prié pour la paix et la quiétude au Burkina Faso, victimes d’attaques terroristes fréquentes.
A l’issue de la prière, nombreux sont ceux qui ont regagné aussitôt leur domicile pour passer la fête de Noël en famille et respecter dans une certaine mesure le deuil national en vigueur sur l’ensemble du territoire national.
En rappel, des individus armés ont attaqué le détachement militaire de Arbinda, dans la province du Soum, où ils ont tué quatre soldats et trois gendarmes.
35 civils ont également été tués par les évents des groupes armés et plusieurs dizaines de personnes ont également été blessés.
Dans leur riposte à cette attaque, les forces armées burkinabé ont neutralisé 80 terroristes et récupérés une centaine de motos, de l’arment et de nombreux munitions.
Boa, Ouagadougou
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