Burkina Faso: Manifestation de policiers pour dénoncer un blocage de leur revalorisation salariale
Burkina Faso : Manifestation de policiers pour dénoncer un blocage de leur revalorisation salariale
De nombreux policiers ont manifesté ce lundi matin devant leur ministère de tutelle pour dénoncer un blocage de leur revalorisation salariale depuis de nombreuses années après des concours professionnels.
Bien qu’étant désormais des officiers depuis plusieurs années, les manifestants ont expliqué continuer à percevoir des salaires inférieurs à celui des assistants de police.
«On est régi par la loi 045 mais coté administratif, on est régi par la loi 027. On touche toujours le salaire de la loi 045, c’est-à-dire celui assistant alors qu’on est des officiers», a expliqué un des manifestants, selon qui cette situation concerne entre 1500 et 1800 officiers professionnels de la police nationale.
Sorti en 2017 de l’école de formation avec le grade d’officier, un autre manifestant explique touché moins que des officiers sortis en 2018.
Pire, poursuit-il, ses promotionnaires qui sont restés assistant ; touchent plus que lui qui est passé officier.
« Moi j’ai 11 éléments à ma disposition et tous les 11 éléments touchent plus que moi. Alors que je suis leur chef et le plus gradé. Comprenez notre frustration », a expliqué un autre officier.
En mars 2019, lors d’une rencontre avec le syndicat de la police, le gouvernement avait pris des engagements pour régulariser cette situation.
« Nous sommes à 10 mois, nous avons adressé plus de 20 correspondances, au Premier Ministre, au ministre de la fonction publique, au ministre de l’économie et des finances, nous avons été voir l’ex ministre de la sécurité Clément Sawadogo qui connait déjà le dossier, nous avons engagé des démarches avec le médiateur du Faso, tout est resté vain », a regretté le porte-parole des manifestants.
« On ne demande pas une augmentation de salaire, nous demandons juste qu’on nous rétablisse dans nos droits. Nous allons épuiser les voies de recours. D’abord c’est le dialogue, on est tous des Burkinabè et nous connaissons la situation sécuritaire du Burkina », a-t-il ajouté.
«Si toutefois le dialogue ne marche pas, nous allons entreprendre des mesures fortes », ont prévenu les manifestants.
Boa, Ouagadougou
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