Nathalie Yamb et Jerry Rawlings

L’ancien Président ghanéen, Jerry Rawlings, a apporté son soutien à l’activiste helvético-camerounaise, Nathalie Yamb, du parti d'opposition ivoirien Liberté et démocratie pour la République (LIDER), qui est expulsée de la République Cote d’Ivoire (RCI) le lundi dernier.

Dans une publication sur sa page Twitter ce vendredi, Rawlings a écrit qu’il joint sa voix à celles d’autres « africains bien intentionnés pour célébrer la militante francophone Nathalie Yamb » qui a été expulsée de la Côte d’ivoire vers la Suisse.

En revenant sur le combat d’idée que mène Yamb et le fruit que portera son engagement en Afrique, l’ancien Président ghanéen qui espère en l’avenir pour un Afrique nouveau a écrit à la manière d’une lettre personnelle que « Chère Nathalie… vous allez maintenant faire entendre la voix de tous les Africains qui aspirent à la liberté, à la justice, à la dignité, à l’indépendance et qui veulent mettre fin à la colonisation monétaire, militaire et diplomatique française en Afrique francophone ».

Sur ce qui semble être les maux qui minent l’Afrique et les contradictions qui retardent son éclosion, Rawlings a, d’entrée de jeu dans sa déclaration, justifié que « Nous semblons être notre propre malheur en Afrique. Nous parlons de souveraineté continentale mais resserrons la corde de la souveraineté nationale. Nous parlons de positions globales dans la démocratie, mais pratiquons le contraire ».

Rappelons que Nathalie Yamb vivait en Côte d'Ivoire depuis des années et a servie comme la conseillère exécutive de Mamadou Koulibaly. Elle a été déportée le lundi dernier de la Cote d’Ivoire officiellement pour avoir « une activité incompatible avec l'intérêt de l'Etat ». Selon la décision d'expulsion prise par le ministre de l'Intérieur, Yamb aurait mené des activités politiques interdites par son statut d'étranger.

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La décision prise contre la "révolutionnaire à la J12", en référence moqueuse à sa montre de luxe, est survenue quelques semaines après son intervention très remarquée contre la « Françafrique » lors du sommet Russie-Afrique à Sotchi. Là, elle avait critiqué la présence française sur le continent en affirmant que « L’Afrique francophone est encore, en 2019, sous le contrôle de la France ».

Mensah correspondant permanent de KOACI au Togo, Nigeria et Ghana

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