Akossi et ses Camarades en France

La dernière sortie du président ivoirien, Alassane Ouattara, lors de sa visite d’Etat dans le Hambol conditionnant sa candidature à la présidentielle de 2020 à celles de Bédié et Gbagbo est diversement appréciée par la classe politique.

Et les ivoiriens de la Diaspora ne sont pas en reste. Réunis au sein de l’Union de la diaspora pour la Côte d’Ivoire (Udci), Noël Akossi Bendjo et ses camarades tirent la sonnette d’alarme dans une déclaration dont KOACI s’est procuré une copie.

L’UDCI craint la réintroduction d’un verrou de l’âge qui selon elle, est destinée à assurer un braquage électoral en faveur du dauphin désigné par un « régime aux abois. »

Elle rejette avec la même force et pour les mêmes raisons, l’idée d’une élection présidentielle à un tour seulement.

« Là encore, il s’agirait d’une disposition sur mesure, d’une réponse de circonstance, destinée à pallier l’isolement d’un pouvoir qui s’est aliéné tous ses alliés. Un tour, cela signifie un président minoritaire, un président mal élu et l’impossibilité pour les oppositions de se regrouper autour d’un projet commun de gouvernement. Un tour, cela signifie une opposition muselée et un pays mal gouverné », soutiennent l’ex maire du Plateau et ses amis, avant de réclamer. «Une nouvelle fois la mise en place d’une Commission électorale réellement indépendante.

« L’UDCI appelle à la mise en place d’une passerelle démocratique, une pause au service du dialogue afin de se donner tous ensemble, en toute bonne foi, le temps de bâtir un consensus sur l’essentiel, le temps de sceller une vraie réconciliation, le temps de remplir les conditions d’une élection apaisée, pluraliste, inclusive et démocratique », lance-t-elle.

Condamné à 20 ans de prison en juillet 2019 pour détournement (voir article lié, ndlr) après avoir été révoqué de son poste de Maire du Plateau en aout 2018, Nöel Akossi Bendjo qui avait quitté le pays en juillet 2018, peu avant sa révocation, vit depuis lors en éxil à Paris.

Donatien Kautcha, Abidjan