Ahua Junior

La Conseillère exécutive du président du parti Liberté et Démocratie pour la République (LIDER), Madame Nathalie Yamb, a été expulsée lundi soir de la Côte d’Ivoire.

Selon la concernée, la raison de son expulsion est pour ses « activités incompatibles avec l’intérêt national. »

Ironie du sort pour Mamadou Koulibaly, ce n’est pas la première fois que l’un de ses proches se fait expulser du pays par les autorités ivoiriennes.

L’on se souvient de l’un de ses conseillers quand il était le chef du parlement ivoirien. Il s’agissait de Monsieur Ahua Antoine Junior.

Ce dernier avait été expulsé de la Côte d'Ivoire vers le Canada, le samedi 17 avril 2004.

Cette expulsion qui avait reçu l'autorisation des autorités canadiennes et ordonnée par le président ivoirien d’alors, Laurent Gbagbo en personne.

Des voix s’étaient élevées d’alors pour dire que l'Etat se rendait coupable de violation de l'article 12 de la Constitution qui stipule qu'aucun Ivoirien ne peut être contraint à l'exil.

Mais l’expulsion d’Ahua Junior d’Abidjan avait été justifiée par le fait qu’il n’était par ivoirien car il avait renoncé à la nationalité ivoirienne au profit de celle du Canada, le pays où il vivait depuis 28 ans. Il y avait fait ses études, s'y était marié, et y avait fondé sa famille et y travaillait.

Pour rappel, cet homme avait attiré l'attention de l'opinion pour ses critiques acerbes contre les accords de Linas Marcoussis signés en janvier 2003 et qui étaient censés ramener la paix dans le pays après la crise survenue en septembre 2002.

Quinze ans après les faits, Mamadu Koulibaly qui aspire au fauteuil présidentiel en 2020 voit une nouvelle fois l’un de ses proches se faire expulser du pays. Il devra donc faire désormais attention dans le choix de ses collaborateurs.

Donatien Kautcha, Abidjan