Cameroun: Les camerounais dans l'attente des listes des candidats au double scrutin du 9 février 2020
Les camerounais dans un bureau de vote (Ph)
Les camerounais attendent la publication des listes provisoires des candidats aux élections prévues le 9 février 2020 dans leur pays, les yeux tournés vers Elections Cameroon (Elecam, organe en charge du processus électoral.)
Le dépôt des déclarations devra se faire au plus tard le 26 novembre 2019. Elecam, - l’instance faîtière en matière électorale va ensuite publier les listes définitives-, avant le scrutin.
Au Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc au pouvoir), Biya a voulu un renouvellement de la classe politique camerounaise pour que de nouvelles figures puissent apparaître.
Il a prescrit l’équilibre genre. L’implication de la femme en politique et la juvénilisation des candidats. Mais, les directives de Biya ne sont pas respectées partout. Dans plusieurs localités les militants de base ont exprimé leurs mécontentements. L’on a assisté à des manifestations de colère et des joutes verbales.
Le contentieux pré-électoral s’annonce intense. En raison des enjeux économiques importants qui se profilent notamment le transfert vers les communes d’importantes sommes d’argent pour leur développement, les potentiels candidats se livrent une bataille sans merci.
La presse locale relaie chaque jour les informations sur une éventuelle invalidation des caciques du parti au pouvoir. Du nord au sud, de l’est à l’ouest, l’élite bafoue avec mépris les choix du peuple. Du fait de ce bras de fer la base et les caciques, menacent de vote sanction contre le parti au pouvoir.
"Ils veulent le tuer", titre l’Anecdote. (Entendez tuer Biya). Selon ce journal, sur l’ensemble des circonscriptions, les militants de la base s’insurgent contre la dictature des barons du parti, qui se cramponnent obstinément à leurs postes au mépris des directives du président national.
Tandis que le quotidien Mutations titre "Tout feu tout flammes".
"Les opérations de sélection des candidats en vue des législatives et municipales 2020 sont entachées d’irrégularités sur fond de règlements de comptes", explique le quotidien privé.
Le journal Essingan quant à lui, dit " comment certains barrons ont sauvé leur tête".
"Aux prix du consensus et parfois de l’élection, ils ont pu se faire admettre dans une liste. Souvent contre l’avis des militants de base du parti", lit-on dans le journal Essingan.
" Mvondo Ayolo sème la pagaille à Sangmélima", laisse entendre Info Matin.
Mvondo Ayolo le directeur de cabinet de Biya accusé d’enfreindre les instructions du président national du Rdpc, a été violemment pris à partie par un jeune du Dja-et-Lobo, qui l’accuse aussi de livrer le chef de l’Etat aux activistes de la Bas installés dans la diaspora.
"Mvondo Ayolo à la barre dans le Dja et Lobo". Le directeur du cabinet civil de la présidence de la République accusé d’être à l’origine des tripatouillages pour imposer certains noms honnis par les populations, raconte Le Messager.
"Sangmélima, la poudrière, Samuel Mvondo Ayolo et Fame Ndongo veulent tuer le Rdpc", La faute à des élus illégitimes, parachutés par une élite qui privilégie la cooptation, le trafic d’influence et les passe-droits. Le chapelet de récriminations est à la mesure de la désaffection et de la défiance, assure l’Indépendant.
Alors que la Voix du Centre évoque des fraudes massives dans le processus d’investitures au Rdpc.
Au sein de l’opposition l’on enregistre peu d’échos.
Plusieurs partis d’opposition ont annoncé des alliances pour faire face au mastodonte Rdpc.
D’autres ont lancé le recrutement de leurs potentiels candidats sur internet.
Certains demandent l’assistance financière des camerounais pour payer leurs cautions.
Armand Ougock, correspondant permanent de Koaci au Cameroun
-Joindre la rédaction camerounaise de Koaci au 237 691154277-ou cameroun@koaci.com-
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