Cameroun: Le Mrc va boycotter les élections législatives et municipales du 9 février 2020
Maurice Kamto, président national du Mrc (Ph)
Le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc) ne prendra pas part aux élections municipales et législatives du 9 février 2020.
La décision a été prise ce lundi par le conseil national du parti à quelques heures de la clôture du dépôt des candidatures.
Maurice Kamto, du président national du Mrc et deuxième à l’élection présidentielle du 7 octobre 2018, a confirmé le boycott du double scrutin législatif et municipal par sa formation politique dans une déclaration à la presse.
En 2013, lors du double scrutin législatif et municipal, le Mrc avait obtenu un seul député sur les 180 que compte le Cameroun.
Le parti ne contrôlait aucune mairie sur les 360 du pays.
Ces derniers jours, le Mrc avait fait croire qu’il irait aux élections du 9 février prochain. Plusieurs militants du Mrc avaient déjà été annoncé leurs intention de se porter candidats.
Selon nos informations, le Mrc peinait à constituer les listes. Les élections législatives et municipales étant des scrutins de listes au Cameroun.
"Nous n’avons pas pu constituer les listes qui pouvaient nous permettre d’aller en toute confiance à ce scrutin. De plus il y a un problème de caution qui s’est posé", a confié sous anonymat à Koaci un membre du directoire national du Mrc.
Les militants du Mrc avaient également dénoncé les entraves de l’administration lors de la composition de leurs dossiers.
Pour l’heure le parti de Kamto n’a pas encore donné de consigne de vote à ses militants.
Insécurité
Le Mrc a invoqué l’insécurité née de la crise anglophone dans les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest, qui ne permet pas la tenue d’un scrutin sur l’ensemble du pays.
Pourtant, l’élection présidentielle d’octobre 2018 s’est tenue sur l’ensemble du pays, au plus fort de la crise anglophone.
Les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest étaient en effet traversées par une grave crise sécuritaire.
A l’issue de ce scrutin, Maurice Kamto arrivé en seconde position avait été obtenu 14,23% de voix.
Contrairement à octobre 2018, les deux régions présentées comme le fief du Social Democratic Front (SDF, principal parti d’opposition) connaissent une relative accalmie ces derniers mois.
Plusieurs combattants séparatistes ont déposé les armes après le Grand dialogue national qui s’est tenu du 30 septembre au 4 octobre 2019.
De nombreux camps des sécessionnistes ont également été détruits.
Selon Bernard Okalia Bilai le gouverneur du Sud-ouest, 80% des élèves ont retrouvé le chemin des établissements scolaires dans la région.
"Les populations commencent à regagner leurs villages désertés il y a plusieurs mois ", a déclaré le gouverneur du Sud-ouest ce lundi matin.
Armand Ougock, correspondant permanent de Koaci au Cameroun
-Joindre la rédaction camerounaise de Koaci au 237 691154277-ou cameroun@koaci.com-
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Encore Kamto ce plaisantin... Ko boycott... Encore un timbré... En quoi le boycott milite-t-il en ta faveur et tes intérêts ? Chez nous, Abdouramane Sangaré et les cancres du fpi ont boycotté pendant des années pour ZÉRO à part précipiter leur propre déclin et pleurnicher par la suite... On observe...
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