Côte d'Ivoire: Assemblée nationale, les députés inquiets de la gestion des fonds du COGES, Brice Kouassi assure : «ce n'est pas le ministère de l'Education qui gère ces moyens »
Débuté hier, le vote des programmes des ministères dans le cadre du budget programme s’est poursuivi aujourd’hui par les députés membres de la Commission des affaires économiques et financières ( CAEF ) en présence du ministre auprès du Premier ministre, chargé du Budget et du Portefeuille de l’Etat.
Comme hier, les programmes du ministère de l’Education nationale, de l’Enseignement technique et de la formation professionnelle pour un crédit ouvert d’un montant de 955.931.905.483 FCFA ont été adoptés à la majorité des députés membres de la CAEF.
Vue de l'hémicycle
Les programmes du ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique d’un montant de 259.844.657.258 FCFA ont été également adoptés à la majorité, ainsi que ceux du Secrétariat d’Etat auprès du ministre de l’Education nationale, de l’Enseignement technique et de la formation professionnelle, chargé de l’enseignement technique et de la formation professionnelle pour un montant de 114.247.710.534 FCFA.
Il faut noter que 25 députés de la CAEF ont voté oui pour ces trois programmes sur les 40 présents ce jour dans l’hémicycle.
Pour le premier programme, 15 députés se sont abstenus de voter et pour le second et le 3ème, 15 ont voté contre.
Plusieurs préoccupations ont été exprimées par les députés sur le bon fonctionnement du système éducatif, des moyens d’améliorer ses performances et des réponses appropriées ont été apportées aux députés.
Face à la dégradation avancée du Lycée scientifique de Yamoussoukro, Brice Kouassi, Secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Education nationale, de l’Enseignement technique et de la formation professionnelle, chargé de l’enseignement technique et de la formation professionnelle a informé les députés que l’AFD a accepté de réhabiliter et d’équiper entièrement cet établissement d’excellence en 2020.
La question des COGES a été évoquée par des parlementaires qui ont voulu savoir à quoi servent les cotisations des parents d’élèves.
«L’école est certes gratuite en Côte d’Ivoire, mais l’éducation a un coût. Ce que nous avons imaginé au niveau des COGES, ces deux types de financements. Le premier type de financement est l’appui des partenaires au développement à 3000 COGES qui reçoivent la somme de 300 mille FCFA chaque année. Le second est de demander la contribution des parents d’élèves au fonctionnement des COGES pour but intrinsèquement, l’entretien et l’animation des établissements au quotidien. Au niveau de l’école primaire, c’est 3000 FCFA que nous plafonnons, c’est le taux maximum qu’il faut demander aux parents d’élèves de payer au niveau du primaire. Au niveau du secondaire c’est 5000 FCFA, » a expliqué, le maire de Didiévi.
Il a également mentionné qu’au niveau communal, les COGES sont présidés par le maire. Et quant il s’agit des établissements au-delà de la circonscription communale, au niveau de la sous-préfecture, au niveau de la région, ce sont les conseils régionaux qui assurent la présidence de ces COGES.
«Donc ce n’est pas le ministère en charge de l’Education nationale, de l’Enseignement technique et de la formation professionnelle qui gère ces moyens, » a précisé, Brice Kouassi intervenant au nom de la ministre Kandia Camara absente, » a précisé, le Secrétaire d’Etat.
«Ce n’est pas facile. Je sais que c’est vraiment très très difficile, de demander 3000, 5000 FCFA aux parents d’élèves, mais je vous avoue que lorsque ces sommes sont bien gérées par le COGES, nous avons des établissements qui sont très bien entretenus. C’est le plaidoyer que j’aimerais faire, » a-t-il ajouté.
Brice Kouassi s’est également prononcé sur l'orientation des élèves au niveau du système éducatif, notamment au niveau de l'enseignement technique et de la formation professionnelle.
Selon lui, la vision du gouvernement est de faire en sorte que dans un futur très proche, nous nous retrouvions avec 75% des élèves orientés dans l’enseignement technique et la formation professionnelle.
«Le ratio aujourd'hui est de 75% dans enseignement général et de 25% uniquement dans l'enseignement professionnel, nous aimerions inverser cette tendance là. Donner la Possibilité d'industrialisation à notre pays et à ce niveau, les filières que nous privilégions sont les filières industrielles, »a indiqué le maire de Didiévi.
Le sujet relatif aux 10300 enseignants recrutés a été abordé par des députés. M. Kouassi a rappelé que ce recrutement répondait a un besoin impérieux, car il y a un déficit qui était assez criant au niveau des établissements.
«Avec le recrutement des 10300, nous sommes en phase de régler en ce qui concerne 2019-2020, le problème de déficit des enseignants, » a déclaré le Secrétaire d’Etat.
Il a affirmé que ces enseignants ont reçu une formation accélérée et sont aptes, sont prêts à relever le défi de la formation des élèves.
Le taux brut de scolarisation en Côte d'Ivoire est passé de 72% en 2011 à 100% en 2019, a annoncé, M.
Kouassi rappelant au passage que le système éducatif ivoirien est très performant depuis les années 1960
Le Secrétaire d’Etat reconnait que les fondamentaux du système éducatif sont très solides mais ils ont été précarisés en 2011.
Albert Mabri Toikeusse, ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, a pour sa part reconnu que l’Etat relever sa contribution dans le financement de la recherche.
Le ministre soutient qu’il y’a un travail à faire pour donner une visibilité au secteur privé pour le financement de la recherche.
Pour accroître le nombre d’étudiants à l’INSTP de Yamoussoukro, annonce la création de nouveaux dortoirs et se propose de mettre les étudiants de la première année deux par chambre.
«Nous sommes venus solliciter un système d’enseignement formation performant. Je donne la garantie que les crédits qui ont été votés permettront de faire avancer la Côte d’Ivoire vers un développement stable, » a conclu Mabri Toikeusse.
Le ministre auprès du Premier ministre, du Budget et du Portefeuille de l’Etat, Moussa Sanogo a réaffirmé que lorsqu'on bâti un budget programme, on veut aller loin sur les gestions axées sur les résultats.
Wassimagnon
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