Côte d'Ivoire : Cancer du col de l'utérus, une vaccination gratuite contre HPV lancée à partir du 25 novembre au profit des jeunes filles de 9 ans
Ekra Kouadio Daniel lundi à Abidjan (ph KOACI)
Dans le cadre de la lutte contre le cancer en général et le cancer du col de l’utérus en particulier, l’Etat de Côte d’Ivoire a mis en œuvre de 2015 à 2016, le projet de démonstration de la vaccination contre le Virus du papillome humain (HPV) à Korhogo et Abengourou.
Cette année, le projet sera mise à l’échelle à partir du 25 novembre dans tous les districts sanitaires, en vue de contribuer à la baisse de la morbidité et de la mortalité liées au cancer du col de l’utérus et autres infections liées au HPV.
Avec l’introduction du vaccin contre HPV dans le Programme élargi de vaccination, (PEV) de routine se sont au moins 80% des jeunes filles de 9 ans au niveau national qui seront vaccinées pour la première dose et au moins 80% pour la 2ème dose.
Le cancer du col de l’utérus est le 2ème cancer de la femme en Côte d’Ivoire et 1ère cause de mortalité dans la population féminine.
Pour les jeunes filles de 9 ans, ce vaccin anti-HPV sera administré en deux doses espacé d’un délai de 6 mois et la protection est efficace après injection des deux doses.
La vaccination se fera en milieu scolaire et en communauté, (centres de santé) et est entièrement gratuite puis destinée dans le cadre du Programme élargi de vaccination aux filles âgées de 9 ans.
Les effets indésirables possibles du vaccin sont des rougeurs, des gonflements et des douleurs à l’endroit de l’injection. Eventuellement des maux de tête passagers et de la fièvre peuvent survenir, mais ces effets indésirables disparaissent rapidement.
C’est avec l’appui de ses partenaires techniques et financiers, tels que l’OMS, le GAVI, l’UNICEF que l’Etat de Côte d’Ivoire lance ce projet après le succès de la phase expérimentale à Korhogo et Abengourou.
Toutes les femmes sont exposées au cancer du col de l’utérus, cependant certains facteurs sont associés à sa survenue, notamment, l’activité sexuelle avant l’âgé de 20 ans, partenaires sexuels multiples, excès de tabagisme etc.
Le coordonnateur du Programme élargi de vaccination (PEV), le Professeur Ekra Kouadio Daniel, a indiqué que le gouvernement a fait le choix de la jeune fille, parce que le vaccin coûte cher et le Virus du papillome humain agit moins chez la jeune garçon.
«Le virus contamine les jeunes garçons. L’Etat a fait le choix de la jeune fille parce que le vaccin coûte cher. Chez les jeunes garçons le virus va occasionner des infections dermatologiques, » a expliqué le Coordonnateur du PEV.
Il a révélé que le Sénégal a introduit ce vaccin depuis deux ans dans son programme, tandis que l’Ouganda et le Kenya ont 10 ans d’expériences.
Le Professeur Ekra a rassuré les parents des enfants que le Gouvernement n’a pas un objectif inavoué en terme de stérilisation des jeunes filles avec ce vaccin.
«L’Etat n’a pas pour stratégie de réduire les naissances. C’est pour lutter contre le cancer du col de l’utérus, » a précisé le Professeur pour contrecarrer les mauvaises langues.
Enfin, le Coordonnateur a affirmé que les femmes qui ont plus de 9 ans qui n’ont pas le virus peuvent se faire vacciner en se procurant le vaccin en pharmacie.
Wassimagnon
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