Cameroun: Elections 2020, entre espoir de renouvellement de la classe politique et craintes des contestations
Les participants au Grand dialogue national (Ph Koaci)
Au Cameroun, les élections législatives et municipales reportées à deux reprises et qui devraient révéler le poids politique des différentes forces en présence sont très attendues.
Déjà, elles suscitent un espoir de renouvellement de la classe politique et la crainte de la contestation des résultats par l’opposition au regard des premières récriminations qu’enregistre le processus de constitution des dossiers de candidatures.
Pour ces élections prévues le 9 février 2020, les opérations d’investitures des candidats sont lancées dans les différents états-majors des partis politiques.
L’ultra majoritaire Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc, au pouvoir), va sélectionner de nouvelles figures.
Paul Biya, le président national du parti au pouvoir a prescrit la "transparence, le respect des considérations liées à la sauvegarde du vivre-ensemble, la recherche du consensus, l’équité, le partage, le respect de la diversité, la promotion des nouvelles figures, le respect du genre et des minorités dans le choix des candidats"
Dans le Rdpc, sont inéligibles d’office, les candidats ayant fait l’objet des "sanctions à la suite du double scrutin du 30 septembre 2013 et les magistrats municipaux sanctionnés pour faute de gestion et ceux faisant l’objet de poursuites pour corruption et détournement de deniers publics."
Dans l’opposition, les principaux candidats sont majoritairement jeunes. Si d’autres font leur entrée en politique, certains espèrent un mandat du peuple à l’instar de Cabral Libii leader du Parti pour la Réconciliation Nationale du Cameroun (PCRN).
Arrivé troisième à la dernière élection présidentielle il fait figure d’étoile montante dans la classe politique camerounaise. Pour certains, il incarne la jeunesse qui souhaite le changement par les urnes. Son parti vient de faire une coalition avec l’Union Démocratique du Cameroun (UDC, un parti représentée au parlement).
Plusieurs voix appellent d’ailleurs l’opposition à aller aux élections en rangs serrés contre le Rdpc, ultra majoritaire au parlement et dans les conseils municipaux.
Contestations
Plusieurs potentiels candidats de l’opposition dénoncent déjà les entraves de l’administration lors de la constitution de leurs dossiers.
Si l’espoir d’un renouvellement de la classe politique semble certain, le risque de vivre une contestation des résultats de l’élection législative et municipale n’est pas écarté. Les jalons de cette contestation sont posés lors de la constitution des dossiers de candidatures qui laissent augurer d’un volumineux contentieux électoral comme pour le cas de l’élection présidentielle.
De nombreux partis de l’opposition avaient en effet contesté les résultats de l’élection présidentielle du 7 octobre 2018.
Au rang de ces formations politiques, le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (Mrc).
Le parti de Maurice Kamto avait mis sur pied un plan national de résistance pour dénoncer le "Hold up électoral".
Le Mrc exigeait également la modification du code électoral qu’il n’a pas pu obtenir avant la convocation le 10 novembre dernier du scrutin du 9 février prochain.
Le plan de résistance national du Mrc avait abouti à l’incarcération d’une centaine de militants et sympathisants dudit parti dont les cadres directoire national.
Ils avaient été libérés après le Grand dialogue national qui a réuni à Yaoundé du 30 au 4 octobre 2019, quelques 400 camerounais venus des 10 régions et de la diaspora.
Armand Ougock, correspondant permanent de Koaci au Cameroun
-Joindre la rédaction camerounaise de Koaci au 237 691154277-ou cameroun@koaci.com-
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