Côte d'Ivoire: 2020, corruption... La fête du Maoulid et son lot d'avertissements
Cheikhoul Aima Boikary Fofana samedi soir à la mosquée de la Riviera à Abidjan
Maoulid, le COSIM dénonce la corruption et son président prend l’engagement s’impliquer davantage dans la sensibilisation
La commémoration de l’anniversaire de naissance du prophète de l’Islam a été l’occasion aujourd’hui pour le Président du COSIM de dénoncer la corruption qui gangrène la société ivoirienne malgré les efforts consentis par le Gouvernement pour endiguer ce phénomène.
Cheikhoul Aima Boikary Fofana a déclaré que le COSIM s’engage à s’impliquer davantage dans la sensibilisation des citoyens à tourner dos à cet anti-valeur.
Selon lui, la corruption des mœurs, la corruption de l’administration, la corruption de la vie économique, sont des phénomènes devenus presque naturel dans notre société.
«Tout le monde le dénonce mais aucun citoyen ne le combat réellement, cela à tel enseigne que celui qui veut être correct parait suspect aux yeux de tous, » s’est justifié le guide religieux.
Se référant au passé, il a soutenu que les familles s’éloignaient des corrompus et des voleurs.
«Dans nos traditions, quand quelqu’un volait de l’argent on avait honte de le voir on l’attaquant, on s’en éloignait. Mais maintenant, quand vous occupez un poste et vous pouvez prendre de l’argent et vous ne le faites pas, ce sont les membres de votre famille et les proches vous maudissent, » a déploré, le Président du COSIM.
Convaincu que l’échelle des valeurs a changé, il invite ses concitoyens à travailler pour ramener les choses à leur juste valeur. Cheikhoul Aima Boikary Fofana a affirmé que l’institution chargée de la bonne gouvernance est à encourager et à soutenir.
Cependant, il soutient que force est de connaître que certains anti-comportements, tel l’incivisme des citoyens eux-mêmes risquent de rendre vain les efforts déployés par les autorités.
« La lutte contre la corruption en général, n’est pas l’affaire seulement des gouvernements ni de celle de quelconques partis politiques, cela est plutôt profond. Il faut un véritable changement de mentalité qui passe par une prise de conscience individuelle, collective. La corruption retarde le développement de tout pays. Il s’agit de changer nos mentalité et de considérer que l’argent est le fruit du travail. Que chacun de nous respecte les lois de son environnement s’engage à ne plus jamais prendre le raccourci qui consacre en soi, le début de toute corruption, »a-t-il conclu.
Au nom du chef de l’Etat ivoirien présent, le ministre Sidiki Diakité a demandé aux hommes religieux de prier pour la Côte d’Ivoire afin que les élections se déroulent dans un climat de paix.
Alassane Ouattara samedi soir
2020, un Professeur interpelle la population, « Il ne faut pas avoir l’habitude d’associer les élections à une catastrophe. »
La communauté musulmane de Côte d’Ivoire a célébré ce jour, le1494 ème anniversaire de la naissance du Prophète Mohammad, Maoulid. La cérémonie officielle de cette célébration a eu lieu à la Grande Mosquée de la Riviera Golf en présence du Chef de l’Etat ivoirien et de certains membres du gouvernement dont le Premier ministre.
Cette cérémonie organisée tous les ans par le Conseil supérieur des imams, (COSIM) s’articulait autour du thème : « L’éducation et la moralisation de la vie publique, facteur de paix durable ».
Le conférencier du jour, le Professeur Yahaya Karamoko a rappelé que le prophète de l’Islam enjoint les fidèles de préserver la paix par leur attitude par leurs choix comportementaux.
Le Professeur Yahaya Karamoko samedi soir
Il a indiqué que les valeurs enseignées par le Prophète sont surtout, l’équité, la générosité, la voie islamique.
«Il vous invite à des prières pour que le climat social soit apaisé, être véridique en toute circonstance, de tenir nos engagements, d’être miséricordieux, d’honorer les droits de lien de sang, d’honorer les droits de voisin. Il nous a exhorté à nous éloigner des turpitudes d’éviter le faux témoignage, » a expliqué le Professeur, Yahaya Karamoko.
Le conférencier a également précisé que le messager exige des hommes, un comportement soigné, dans les rapports sociaux, dans les rapports avec les animaux.
Selon lui, les hommes doivent faire cultiver, l’humilité, la générosité, le courage, la patience, car chacun sera interrogé sur sa responsabilité.
«Implore Dieu, pour qu’il pardonne leur péchés et consulte les au sujet des affaires, écoute les points de vue de ceux qui sont avec toi. Confie toi à Dieu et tu aura son réconfort. La préservation de la paix est l’élément clé. Pardonne aux autres et Dieu te pardonnera. Chers frères, chères sœurs, nous devons faire attention à ce que nous disons. Nous devons choisir nos mots, le jour du jugement dernier beaucoup de dossiers vont concerner ce que nous disons, car les anges écrivent ce que nous disons, » a-t-il mentionné.
A moins d’un an de l’élection présidentielle d’octobre 2020, le conférencier demande à ses concitoyens d’être positifs.
«Nous devons être positifs, notre parole doit être remplie d’espérance, Allah n’aime pas qu’on désespère, le désespoir peut faire des imprécations contre soi même. Quand on entend certaines personnes parler de leur pays, de leur situation sociale, c’est comme si elles ont la nostalgie de la misère, » a expliqué le Professeur Karamoko.
Il exhorte le musulman à faire attention à ce qu’il dit et prévient qu’il ne doit pas diffamer et ne doit pas maudire.
«Il ne faut pas se dire que notre pays va vers des échéances électorales, il ne faut pas avoir l’habitude d’associer à cela une catastrophe. Prions Dieu pour que notre pays soit préserver dans une paix qui s’améliore, qui s’éternise, qui soit stable et les grâces actuelles soient améliorées, »a-t-il insisté.
Le Professeur a invité les plus jeunes à se lever car les opportunités existent, mais certains sont portés sur le négatif et ne savent rien faire.
«Levons nous, battons nous, magnifions les valeurs du travail et l’oisiveté est contre la paix. Mohammad a été donné pour être imité, pour être suivi. Celui qui le suit aura l’agrément de Dieu. Celui qui l’aime saura aimer Allah et bénéficiera de l’amour de Allah, » a ajouté, le Professeur.
Yahaya Karamoko estime enfin que sans modération et sans maîtrise de soi, le pardon dont le messager parle n’est pas possible.
«Le pardon est une valeur spirituelle éminente dont les valeurs sont bien établies. Pardonner ce n’est pas une perte acceptable en Islam, c’est l’apanache des meilleurs, des plus murs. Soyons « pardonneur, » a conclu le conférencier.
Avant l’exposé du conférencier, El Hadj Blakis Koné avait expliqué le thème de cette année qui «exprime clairement, l’attachement du COSIM et sa ferme volonté d’explorer les fondamentaux susceptibles de contribuer efficacement à la construction de la cohésion sociale et à une édification d’une paix durable. »
Il a émis le vœu que les prières qui sont adressées à Dieu en cette nuit bénie de commémoration de la naissance du modèle parfait de vertus, conduisent le pays, jusqu’en 2020, à des élections apaisées organisées dans la sérénité et la sécurité.
Wassimagnon
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Belle initiative...Que les guides réligieux des confessions fassent leur part dans cette lutte pour éduquer aussi chaque citoyen. Car comme le tango, il se dance à deux. Avec corruption, il y'a corrompu et corrupteur...Au fait, bonne fête à vous chers frères et sœurs. Nous les Chrétiens sommes de tout cœur avec vous. GOD is ONE!!!
la seule manière d'endiguer le phénomène de la corruption ; c'est d'abord que le chef donne l'exemple en sanctionnant fort dans son propre camp après ça je ne vois pas un seul ministre ou dg s'amuser encore à pomper dans les caisses.
Un Etat est à l'image de son chef, comprendra qui pourra.
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