Côte d'Ivoire: 15 ans après le bombardement de Bouaké et le « massacre » de l'hôtel Ivoire, la Vérité tarde à émerger
Face au refus des rebelles de désarmer conformément aux accords de Linas Marcoussis en 2003, le Chef de l’Etat ivoirien , Laurent Gbagbo, lançait l’opération « Dignité » afin de recouvrer tout le territoire dont-il avait perdu 60% à l’éclatement de la crise en 2002.
Mais cette opération est vouée à l’échec suite au bombardement de l’armée ivoirienne d’un camp français de Bouaké. Une attaque qui provoque la mort de neuf militaires français et d’un civil américain, trente-huit autres soldats seront blessés. En représailles, l’armée française détruit l’aviation ivoirienne stationnée à Yamoussoukro.
Une situation qui provoque un soulèvement populaire à Abidjan. Les partisans de Laurent Gbagbo prennent les rues pour dénoncer ce qu’ils qualifient d’ingérence française.
Du Plateau jusqu’à la base militaire du 43è Bima à Port Bouët, les ivoiriens sont dans les rues scandant des propos hostiles à la France et son président Jacques Chirac.
Devant l’hôtel Ivoire à Cocody où sont réunis des milliers de manifestants le 9 novembre 2004, l’armée française finit par craquer et tire sur ces derniers. Le bilan fait état de plus de 60 morts dont un manifestant décapité et des centaines de blessés.
Quinze ans après ces évènements douloureux même si la tension a baissé entre Paris et Abidjan, l’on a toujours du mal à comprendre ce qui s’est réellement passé ce 6 novembre 2004 à Bouaké.
Le 16 novembre 2004, soit dix jours après le bombardement, la police togolaise arrête huit ressortissants biélorusses qu’elles soupçonnent être les auteurs de l’attaque. Des hommes qu’elle met à disposition de la France, mais étrangement, Paris décide ne pas les arrêter.
Trois personnes identifiées comme les commanditaires du bombardement de la capitale du centre, un pilote biélorusse et des deux copilotes ivoiriens sont poursuivies par la justice française.
Nous apprenons que, leur procès est prévu pour se tenir au printemps prochain. Mais l’on doute à connaitre la vérité, car ces hommes n’ont jamais été appréhendés donc seront absents lors de l’audience.
L’éclatement de la vérité sur le bombardement du camp français de Bouaké, ce qui pourrait faire mieux comprendre la destruction de l’aviation ivoirienne à Yamoussoukro, et son corollaire de morts à Abidjan tarde à émerger, quinze ans après les évènements...
Donatien Kautcha, Abidjan
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La verité ne sera pas connue de sitôt. Ça éte un coup monté par la France, afin de freiner les FDS qui était sous le point de faire tomber Bouaké occupé par les Rebelles.
En CIV, dès qu'une affaire, un crime, etc devient impossible à élucider, on peut raisonnablement deviner les auteurs potentiels...suivez mon regard !!
Gbagbo Laurent
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