Cameroun: Glissement de terrain, le bilan s'alourdit, femmes et enfants paient le plus lourd tribut
Un secouriste et des victimes (Ph)
Les femmes et les enfants ont payé le plus lourd tribut du glissement de terrain survenu dans la nuit du 28 au 29 octobre 2019 à Gouatchié 4, un quartier situé dans le troisième arrondissement de Bafoussam, région de l’Ouest.
Selon un premier bilan officiel du ministère de l’administration territoriale (Minat, équivalent du ministère de l’Intérieur), 42 décès ont été enregistrés. Il s’agit précisément de 6 Hommes et 10 femmes adultes (dont 4 enceintes), 11 enfants de sexe masculin et 15 filles. L’âge des enfants ensevelis varie de 6 à 15 ans.
36 corps ont été formellement identifiés.
Parmi les ensevelis, figure une famille entière c’est-à-dire un couple et ses 6 enfants.
Plusieurs victimes reçoivent des soins intensifs dans les hôpitaux de la région.
Selon ce premier bilan officiel, 11 maisons ont été ensevelies.
Une première mission interministérielle s’est rendue mardi soir sur les lieux de la catastrophe. Une seconde mission interministérielle conduite par le Premier ministre camerounais, quittera Yaoundé ce mercredi pour Bafoussam, où une autre réunion de crise après celle d’hier, est prévue.
"L’Etat prendra en charge les frais d’hôpital pour tous les blessés", a annoncé mardi soir, Paul Atanga Nji, Minat.
Georges Elanga Obam. le ministre de la Décentralisation et du développement local a annoncé une première aide d’urgence de 25 millions FCFA en appui à la commune éprouvée.
Sur place, les engins poursuivent la recherche des corps.
Les autorités ont d’ailleurs demandé aux populations de quitter les lieux en raison des pluies diluviennes qui se poursuivent.
Emoi et polémique
Mardi soir, le président Biya a adressé ses condoléances aux victimes.
"J’ai appris avec émoi, le décès de plusieurs compatriotes, suite à un éboulement de terrain survenu au quartier Gouatchié 4 à Bafoussam. Je tiens en cette dramatique circonstance à adresser aux familles des victimes, mes sincères condoléances", écrit Biya au gouverneur de l’Ouest.
Depuis la survenance du drame, l’opinion et la presse se posent plusieurs questions. Des camerounais s’interrogent sur les constructions anarchiques avec les risques d’éboulement de terrain que l’on rencontre dans toutes les villes et aussi les villages du Cameroun.
Si certains pointent du doigt la tolérance administrative des autorités qui laissent tout faire, d’autres accusent les populations prises par la spirale de la pauvreté et qui construisent de manière anarchique dans les zones à risques.
D’autres enfin, demandent la construction des petits logements sociaux. Pour cette partie de l’opinion, les logements dit sociaux au Cameroun construits par l’Etat et vendus entre 17 et 22 millions FCFA aux acquéreurs, sont hors de portée des plus pauvres.
Armand Ougock, correspondant permanent de Koaci au Cameroun
-Joindre la rédaction camerounaise de Koaci au 237 691154277-ou cameroun@koaci.com-
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