Des membres du bureau de la GUTA (ph)

L’Association des Commerçants Ghanéens (GUTA) exhorte le gouvernement ghanéen à suivre la décision du Nigéria en ce qui concerne la fermeture de ses frontières terrestres afin de protéger son marché des produits de contrebande.

En se prononçant sur la radio Citi Fm à Accra sur la décision des autorités nigérianes de fermer leurs frontières terrestres, Dr Joseph Obeng, le président de la GUTA a déclaré que le Ghana devrait tirer une leçon du Nigéria et assainir son secteur.

Sur le motif de son appel à fermer les frontières ghanéennes, Obeng a expliqué que « Nous devons aussi apprendre et suivre les étapes et nous assurer que nous apportons tous un bon sens au protocole de la CEDEAO, lequel a engendré de nombreuses irrégularités… Notre frontière devrait également être fermée, car les marchandises qui ne sont pas autorisées à aller au Nigéria finiront par arriver au Ghana ».

Dans l’optique de préserver l’économie nationale, le président de la GUTA a estimé que « Les autorités doivent se réveiller et veiller à faire tout ce qui est en leur pouvoir pour que ces marchandises introduites frauduleusement ne portent pas atteinte à notre économie».

Après la décision du Nigeria de fermer ses frontières terrestres il y a trois mois pour cause de lutte contre la contrebande, la mesure commence à avoir des répercussions sur les commerçants ghanéens qui font des transactions au Nigeria.

Tout en dénonçant l’attitude du Nigeria pour n’avoir pas annoncé la décision de fermeture de ses frontières alors que des gens qui sont allés acheter des marchandises ont appris par la suite que les frontières sont fermées, la GUTA estime que le Ghana doit aller au-delà de la diplomatie dans cette affaire afin d’en trouver une solution idoine.

La GUTA critique le silence apparent de la commission de la CEDEAO, car pour elle la démarche du Nigeria bafoue le protocole de la communauté sur la libre circulation des biens, des services et des personnes, ainsi que le programme de libéralisation des échanges qui vise à garantir que les biens produits dans la sous-région.

Avant cette sortie de la GUTA, l’Association a émis l’idée d’un boycott total de tous les biens importés du Nigéria et a justifié que sa stratégie contraindra le gouvernement nigérian à ouvrir ses frontières terrestres aux marchandises étrangères.

Au regard de ces réactions, il est clair que le gouvernement ghanéen subit des pressions de la part de la GUTA pour interdire toutes les importations en provenance du Nigéria, signe de sa désapprobation face à la fermeture en cours des frontières du Nigéria avec les pays voisins de l’Afrique de l’Ouest.

Mensah correspondant permanent de KOACI au Togo, Nigeria et Ghana

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