Côte d'Ivoire : Accidents de la circulation, 5000 morts par an, près de 300 millions de FCFA de pertes sur l'économie nationale, selon Amadou Koné
Amadou Koné samedi à Abidjan (ph KOACI)
La Côte d’Ivoire enregistre un millier de morts chaque années sur ses routes, selon les chiffres officiels. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a dénombré en 2018, 5000 morts sur les routes de la Côte d’Ivoire.
Le ministre des Transports a rendu public ces chiffres hier, à l’occasion du lancement de la campagne pour la sécurité routière en Afrique initiée par la Fédération internationale de l’automobile (FIA) en collaboration avec deux fondations.
«Nous enregistrons un millier de morts chaque années sur nos, selon les chiffres officiels ivoiriens. L’OMS parle de 5000 morts sur nos routes, notamment l’année dernière. C’est la disparition d’une centaine de villages que nous électrifions chaque année en raison de 500 habitants par village, » a déclaré, Amadou Koné.
Selon le ministre, la situation des accidents est dramatique en Côte d’Ivoire d’autant plus que 78 % de ceux qui sont tués sur la route, sont les populations vulnérables, les piétons dont bon nombre d’enfants, les disparitions des deux et trois roues.
«Environ 80% des décès sur nos routes, ne concernent que, le piéton, des enfants en majorité et des utilisateurs des deux ou trois roues. Ce qui est dramatique, » s’est justifié Amadou Koné.
Il a évalué les pertes occasionnées sur l’économie ivoirienne avec les disparitions. Selon lui, c’est à peu près 300 milliards de FCFA de pertes sur l’économie nationale et plus d’1% sur le PIB en terme de croissance.
Le ministre des Transports assure que le Gouvernement s’est investi dans la lutte contre l’insécurité routière et soutient que les principales causes des accidents de la circulation, sont le comportement des conducteurs et l’imprudence des piétons.
«Nous nous sommes donc investis à faire en sorte que l’ensemble des causes, liées à la sécurité sous l’égide du Premier ministre soient adressées. Des infrastructures routières sont réhabilitées avec des budgets importants. Des efforts sont faits en ce qui concerne les équipements routiers autoroutes, routes aux normes internationales, nous essayons de faire en sorte que la question de la sécurité routière soit adressée en fonction de nos réalités pratiques, » a expliqué, M. Koné.
Il propose par exemple que la police nationale soit plus tôt affectée à la sécurité qu’à des personnes en préférant la Visio verbalisation, tout ceci pour aussi que les routes soient moins meurtrières.
Le ministre a également mentionné que d’importants investissements sont réalisés en ce qui concerne la prise en charge des blessés.
«Il faut savoir malheureusement que dans les pays africains. La qualité de la prise en charge des blessés après est aussi cause de décès, »a-t-il regretté.
Amadou Koné reconnait enfin que le Gouvernement est faible dans le domaine de la sensibilisation. C’est pour cela qu’il se réjoui de cette initiative de la FIA et de ses partenaires en vue d’aider à la sensibilisation parce que tout ce qui sera fait portera des fruits.
«Mais ceci est lent, les résultats se verront à long terme. Mais dans l’immédiat, il faut deux choses, il faut la sensibilisation, il faut la sanction. Sur la sensibilisation, l’appui que vous nous portez à l’ensemble des pays africains, est quelque chose que vous n’estimez pas l’importance. C’est quelque chose qui permettra de sauver plus de vies que vous ne croyez. De sauver la vie de ceux qui constituent la sève de nos pays, » a-t-il conclu.
L'Ambassadeur de cette campagne pour la sécurité routière en Afrique n’est autre que Didier Drogba. Présent au lancement, il a reconnu que les accidents de la route constituent la première cause de mortalité en Côte d’Ivoire et les enfants et les piétons sont les plus vulnérables.
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Wassimagnon
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