Russie-Afrique: Dessous du retour de la Russie sur le continent
Les Présidents Al-Sissi et Vladimir Poutine (ph)
Le premier sommet Russie-Afrique s’est ouvert le mardi dernier à Sotchi en présence de Vladimir Poutine, le Président de la Russie, hôte du Sommet et des Présidents de 54 pays africains plus les représentants des organisations africaines. Ce sommet, débuté le 23 octobre et qui s’est poursuivi ce jeudi, ambitionne de renforcer la coopération entre la Russie et les pays africains mais aussi encourager l’Afrique à recourir à ses propres approches de solution pour résoudre ses problèmes.
Les discussions sont focalisées sur des thèmes allant des technologies nucléaires au service du développement de l'Afrique aux minerais africains au profit des peuples d'Afrique.
Le choix du Président Al-Sissi pour aider à préparer et à coprésider le sommet Russie-Afrique n’est pas fortuit car le pays de Poutine sait que l’Egypte, un pays avec lequel la Russie a de bonnes relations peut l’aider à mieux renouer avec ses anciens partenaires nouer des relations avec de nouveaux pays afin de lieux s’implanter sur le continent africain.
A cet effet, lors de son discours d’ouverture du sommet, le Président Poutine a rappelé que « La Russie et l'Afrique sont liées par des liens traditionnellement amicaux. Notre pays a toujours soutenu les mouvements de libération nationale des peuples d'Afrique. Nous avons apporté une contribution significative à la formation de jeunes États et au développement de leurs économies, ainsi qu'à la constitution de forces armées prêtes au combat.
En rappelant à ses « amis » africains la part de la Russie dans leur affranchissement sous le joug colonial, le chef du Kremlin a poursuivi que « Notre coopération, enracinée dans la période de la lutte commune contre le colonialisme, est stratégique et de longue date ».
Outre les chefs d’Etats africains présents au sommet de Sotchi, signalons le déplacement des représentants d’institutions africaines comme l'Union Africaine (UA), la Communauté de Développement de l'Afrique australe (SADC), la Communauté Economique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), l'Union du Maghreb Arabe (UMA), du Marché commun de l'Afrique orientale et australe ( COMESA), la Communauté de l’Afrique de l’Est (CAE), l’organisation intergouvernementale du Groupe des cinq pour le Sahel et la Banque africaine d’importation et d’importation.
Intégration et recherche de suprématie
Soucieux de voir l’Afrique s’intégrer à son univers régional, le Président Poutine a déclaré que « Je tiens à souligner que la Russie participe activement aux processus d'intégration régionale dans le vaste espace de l'Eurasie et fait partie de l'Union économique eurasienne (UEE). Nous estimons qu'il est important de discuter des perspectives de coopération entre l'UEEO et les organisations africaines représentées ici ».
Ace titre, le premier sommet Russie-Afrique est considéré comme un événement de politique internationale grandiose qui a rassemblé tous les leaders de l’un des plus grands continents du monde. Pressentie par Moscou comme une éventuelle terre d’opportunités, l’Afrique qui regorge d’assez de minerais, va désormais susciter l’appétit non seulement de la Russie mais aussi des concurrents comme les Etats-Unis, la Chine et l’Europe.
Soutien aux solutions africaines pour l’Afrique
Ce jeudi à Sotchi, Vladimir a mis l'accent sur la nécessité de renforcer la coopération russo-africaine pour atténuer les crises politico-sociales qui secouent quelques pays d'Afrique.
Dans cette perspective, il a préconisé que le règlement des crises ne peut pas se faire en dehors des pays qui sont les premiers concernés. « Nous sommes pour le renforcement du rôle des Etats africains dans le règlement des conflits locaux, en suivant le principe selon le lequel les solutions africaines doivent être apportées à des problèmes africains ».
En somme au-delà du sommet de Sotchi, la Russie a choisi son temps pour marquer son retour sur le continent avec l’ambition de ne plus laisser les chinois et les occidentaux s’imposer sur le marché africain. C’est le point de départ pour la Russie de démontrer qu'il a les intérêts africains à cœur.
Mensah correspondant permanent de KOACI au Togo, Nigeria et Ghana
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Notre continent a besoin de tous les amis qu'il peut avoir dans le monde notamment les occidentaux, les orientaux et Russie pour se développer et faire face à ses fléaux. Au 21ème siècle, les rapports entre pays ont évolué et il faut surtout abattre les idées de certains stupides Africains qui se branlent sur ce concept mal galvaudé et grégaire de panafricanisme sauvage....On avance... Viva Russia... Viva Africa...
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