Maurice Kamto président du Mrc (Photo)

Maurice Kamto président national et plusieurs cadres du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc), viennent d'être libérés après près de 9 mois de détention à la prison de Kondengui-Yaoundé.

Arrêtés le lundi 28 janvier 2019 après les manifestations interdites du samedi 26, les militants du Mrc étaient poursuivis pour insurrection, hostilité contre la patrie, rébellion, participation dans une manifestation interdite à caractère politique, destruction et complicité de destruction de biens publics ou classés, outrage au président de la République et pour tentative d'évasion clandestine.

Ce samedi, le tribunal militaire de Yaoundé a ordonné leur libération 24 heures après l’annonce du président Biya.

En effet, vendredi, le président Biya avait ordonné l'arrêt des poursuites contre "certains" responsables et militants du Mrc.

"J’ai décidé de l'arrêt des poursuites judiciaires contre certains responsables et militants de partis politiques, notamment du MRC, arrêtés et détenus pour des faits commis dans le cadre de la contestation des résultats de la récente élection présidentielle", écrit le chef d'Etat camerounais dans un tweet.

Selon Ferdinand Ngoh Ngoh le secrétaire général de la présidence de la République, l’acte du chef de l’Etat visait à promouvoir un climat de "paix", de "fraternité" et de "concorde" entre les filles et fils du Cameroun.

L’arrêt des poursuites contre les leaders, du Mrc a été ordonné quelques heures après la fin du Grand dialogue national (GDN) qui a réuni à Yaoundé, près d'un millier de participants dont les 2/3 étaient des camerounais d’expression anglaise et en provenance des régions du Nord-ouest, du Sud-ouest et de la diaspora.

Au total 104 militants du Mrc ont été libérés ce samedi.

Classé second à l’élection du 7 octobre 2018 avec 14% par le Conseil Constitutionnel, Kamto a lancé un plan national de résistance peu suivi sur le terrain visant à contester la réélection du président Biya déclaré vainqueur du scrutin avec 71%. 

Le Mrc accusait le pouvoir d’avoir organisé un Holdup électoral afin d’assurer la réélection du président Paul Biya.

Armand Ougock, correspondant permanent Koaci au Cameroun

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