Les participants dans une commission (Ph koaci)

Les travaux en commissions se sont révélés dans toute leur importance dès le deuxième jour du Grand dialogue national.

Apres la séance plénière et le débat général du premier jour en effet, les huit commissions ont entrepris de passer au peigne fin l’ensemble des questions inscrites au cœur de ce rendez-vous inédit.

Sans être exhaustif, voici quelques-uns des centres d’intérêt évoqués par les participants dans leurs différentes commissions.

Commission 1, sur le bilinguisme, la diversité culturelle et la cohésion sociale, les participants ont évoqué le dispositif de lutte contre la discrimination. Les mesures de discrimination positive souhaitables dans certaines situations ; la mise en œuvre des dispositions constitutionnelles qui font de l’anglais et du français deux langues officielles d’égale valeur, la lutte contre les discriminations basées sur la langue, la culture, la religion, la tribu, le sexe, le handicap… Le renforcement de la lutte contre le discours haineux et son instrumentalisation, notamment dans les medias et les réseaux sociaux.

A la commission 2 sur le système éducatif, les participants ont évoqué les méfaits de la radicalisation de la crise sur le système éducatif en général et sur la communauté éducative; la condamnation et le bannissement des appels au boycott de l’école, les bases de la mise en place d’un système éducatif qui préserve le caractère bilingue du Cameroun.

A la commission 3 sur le système judiciaire, les débats ont porté sur la mise en œuvre des reformes opérées depuis 2017. Et, sur les revendications additionnelles des avocats anglophones.

Au sein de la commission 4, portant sur l’aide aux réfugiés et des personnes déplacées, les débats ont porté sur, les conditions à créer pour un retour des réfugiés et des personnes déplacées dans leurs résidences, le nombre et la localisation des personnes concernées, les bases d’une politique de reconstruction des habitations détruites ;

Au sein de la commission 5, dédiée à la reconstruction et développement des régions affectées par le conflit, les participants ont planché sur les modalités d’évaluation des biens et des équipements publics et privés détruits ;

L’appel réitéré au dépôt des armes et l’arrêt du conflit pour permettre la reconstruction ; la réhabilitation et la relance de l’appareil de production dans les régions touchées par la crise.

La commission 6 sur le désarmement, la démobilisation et réintégration, les participants ont évoqué le bilan des dégâts induits par la violence armée sur les populations civiles, les forces de maintien de l’ordre, le tissu économique et industriel, le comité de désarmement, de décentralisation et réintégration dans sa nature et ses fonctions ; la convergence nationale pour le dépôt des armes par les insurgés.

Au sein de la commission 7, sur le rôle de la diaspora dans le rôle de la crise et sa contribution au développement du pays, les participants ont abordé le rôle joué par la diaspora dans le déroulement de la crise dans les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest. Décrire les moyens utilisés par une certaine diaspora pour exacerber la crise.

 La commission 8, a planché sur la décentralisation et le développement local. Les membres ont débattu des propositions opératoires et réalistes susceptibles d’améliorer de manière significative le fonctionnement des collectivités décentralisées ; des moyens (compétences, ressources humaines, financières et matérielles), d’une plus grande autonomie aux collectivités territoriales décentralisées.

Ce jeudi, les commissions vont déposer leurs différents rapports. 

Armand Ougock, correspondant permanent de Koaci au Cameroun

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