Cameroun: Affrontements entre l'opposition et le régime, quatre opposants claquent la porte du Grand dialogue national
Photo de famille après l’ouverture du GDN (ph Koaci)
Quatre partis politiques de l’opposition non représentés au parlement ont claqué la porte du Grand dialogue national mardi soir.
Il s’agit d’Akere Muna, allié de Maurice Kamto, le candidat du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc), à la dernière présidentielle du 7 octobre 2018.
Le leader du Mouvement NOW dénonce un scenario préparé à l’avance et verrouillé par les organisateurs notamment le pouvoir.
" Le déroulé de la première journée du Grand Dialogue National a révélé que le scénario, les acteurs et la réalisation avaient été préparés à l’avance et verrouillés par les organisateurs. Pire encore, certains sujets, à l’instar de la forme de l’État et la situation des prisonniers politiques et économiques, qui me semblent importants dans le contexte actuel, ont purement et simplement été éludés", affirme leader du mouvement NOW.
A sa suite Alice Sadio, présidente de l’Alliance des forces progressistes (AFP, de la même plateforme que le mouvement NOW), a également annoncé son départ du Grand dialogue national pour les mêmes raisons.
Célestin Bedzigui du parti de l’alliance libérale (PAL), estime que le grand dialogue national s’est transformé en "monologue" du premier ministre Joseph Dion Ngute.
Il accuse le chef du gouvernement de choisir "unilatéralement " les membres du bureau du GDN sans " l’avis des participants " de "créer les commissions" et de délimiter les sujets à débattre.
Jean Jacques Ekindi, le président national du Mouvement progressiste (MP) s’est aussi retiré du Grand dialogue national. Il dénonce la mainmise du pouvoir sur la rencontre de Yaoundé.
Riposte
En réaction, Grégoire Owona, le ministre du travail et secrétaire général adjoint du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc, au pouvoir) a fait savoir que la République unie et indivisible vaincra.
"Que les politiciens camerounais qui croyaient prendre le Grand dialogue national en otage pour leurs actions d’éclat comme madame Sadio présidente de l’AFP et ses alliés nous laissent travailler tranquillement pour la paix", écrit-il.
Poursuivant, " la campagne présidentielle et l’élection ont eu lieu en octobre 2018. Nous sommes en octobre 2019. Ceux qui sont soucieux de la paix dans notre pays savent ce qu’ils doivent faire et apportent leurs contributions au Grand dialogue national. Tous les camerounais de bonne volonté travaillent sous cette impulsion du président Biya. […]. La république unie et indivisible vaincra".
Le GDN entrent ce mercredi dans son troisième jour. Les quelques 1000 participants dont les 2/3 sont des camerounais d’expression anglaise poursuivent les débats dans les commissions.
Armand Ougock, correspondant permanent de Koaci au Cameroun
-Joindre la rédaction camerounaise de Koaci au 237 691 15 42 77 ou cameron@koaci.com
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