Côte d'Ivoire : Après deux ans d'application, Zady Gnagna veut rediscuter avec l'Etat sur l'accord de paiement du stock des arriérés
Invité du «fauteuil blanc » du quotidien le « nouveau réveil », Zady Gnagna Théodore, président de la plateforme des organisations professionnelles du secteur public et privé de Côte d’Ivoire a souhaité rediscuter avec l’Etat sur l’accord sur le paiement du stock des arriérés, deux ans après sa mise en œuvre.
Il a exprimé sa satisfaction quant à la mise en œuvre de l’accord sur le paiement du stock des arriérés aux fonctionnaires et agents à la retraite.
Le syndicaliste a affirmé que depuis janvier 2018, le paiement des arriérés de stocks «est une réalité.
«Nous avons signé un accord sur 8 ans de paiement, parce que c’est 300 milliards FCFA environ. L’Etat sur chaque année paie environ 50 milliards FCFA et apure la dette. En 2018, un groupe de fonctionnaires a eu son argent et est sorti du lot. Cette année [2019], on a environ 7.000 fonctionnaires qui ont été payés. Il y a 5.000 fonctionnaires qui étaient allés à la retraite sans ce stock. Certains montants vont de 500.000 FCFA à 20 millions, c’est-à-dire les professeurs titulaires d’universités. Certains qui ont droit au stock, ont eu 21 millions en une seule fois. Ça été payé cette année totalement. Et C’est une réalité, » a expliqué, Zady Gnagna.
Selon, lui, le stock a été apuré pour les 5.000 retraités qui sont sortis du lot et environ 30.000 fonctionnaires sur les 108.000 qui restaient qui sont sortis du lot.
«Donc l’année prochain [2020], on continue avec moins de 100.000 fonctionnaires et agents de retraites qui vont continuer à bénéficier du stock, jusqu’à ce que, petit à petit les choses changes,» a-t-il mentionné.
Toutefois, au nom de la plateforme des organisations professionnelles du secteur public et privé Zady Gnagna a souhaité « se rasseoir avec l’Etat pour rediscuter cet accord pour voir si on peut ramener les délais à des proportions acceptables».
Zady Gnagna s’est aussi prononcé sur la nomination du ministre de l’éducation nationale et de la formation professionnelle Kandia Camara à titre exceptionnel, dans l’emploi d’inspection générale de l’éducation et de la formation.
Pour lui, « Il y a rien d’anormal dans ce qui a été fait et ce n’est pas nouveau en Côte d’Ivoire.»
Concernant la qualité de l’éducation nationale, le syndicaliste a déploré qu’elle se soit effritée au fil des années et souhaite que tous les ivoiriens participent à relever le défi.
Par ailleurs en tant que syndicaliste, Zady Gnagna estime que la grève n’a jamais été une catastrophe, mais une aspiration démocratique et demande cependant aux syndicats « d’être flexibles parce que la lutte syndicale ne finit pas»
«Vous pouvez avoir des aspirations. Vous pouvez les remettre chaque fois au bout du jour jusqu’à ce que ça marche. En plus il faut se former à la discussion pour pouvoir appréhender les grands défis qui font fasse à nous et trouver les stratégies pour faire porter nos revendications et les faire avancer », a-t-il indiqué.
Zady Gnagna a affirmé en outre qu’au plan institutionnel la liberté syndicale, est une réalité en Côte d’Ivoire, mais le mythe se trouve au niveau de sa mise en œuvre.
«Il n y a pas de respect total, mais au moins, il y a des restrictions,» a-t-il soutenu.
Le syndicaliste a conclu en rassurant les mutualistes de la MUGEFCI, qu’ils ne cotiseront pas deux fois dans le cadre de la Couverture maladie universelle.
Wassimagnon
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