Burkina Faso: Une manifestation de syndicats dispersée au gaz lacrymogène
Une manifestation d’organisations syndicalistes et de la société civile, qui a réunion plusieurs milliers de personnes, pour une marche meeting dans la capitale a été dispersée à coup de gaz lacrymogène.
Les manifestants réunis au sein de la bourse du travail s'étaient mis en branle pour le début d’une marche que le directeur des unités spéciales de la police, Brice Hien est venu la rencontre des responsables de la manifestation pour lui signifier l’interdiction de la marche.
A peine les manifestants avaient débuté leur marché que des gares lacrymogène tiré par la police les a contraint à revenir à la bourse du travail ou s’est ensuite tenu un meeting.
Les manifestants avaient informé les autorités de l’organisation d’une marche suivie d’un meeting dans le cadre d’une journée nationale de mobilisation et d’interpellation sur la situation nationale.
« Au regard du contexte sécuritaire national actuel et de la mobilisation des Forces de défense et de sécurité à cet effet, je suis au regret de ne pouvoir donner une suite favorable à votre requête», avait répondu le maire de Ouagadougou, Armand Beouindé.
«Notre manifestation était pour dénoncer la mal gouvernance, l’insécurité que la population vit, le bradage du patrimoine national, les
Crimes économiques et de sang,
« Si les dirigeants s’amusent à réprimer le peuple comme par le passé, un peuple qui veut simplement jouir de ses droits d’expression, est acculé et dos au mur, nous serons obligés de prendre nos responsabilités », a déclaré le président des centrales syndicales, Bassolma Bazié.
«Notre manifestation de ce jour vise à dire non au terrorisme et aux assassinats ciblés et de masse. En descendant dans la rue, nord organisations comptent protester contre la multiplication des attaques terroristes mais aussi contre les exécutions sommaires et extrajudiciaires qui alimentent le cycle infernal du terrorisme en contribuant à la radicalisation de centaines voire de milliers de nos compatriotes qui se sentent stigmatisés et victimes d’un véritable terrorisme d'état », a déclaré le secrétaire général adjoint de la conférderation générale des travailleurs du Burkina (CGT-B), Norbert Wangré.
Selon lui, «en vue de préserver l'unité nationale, il est impérieux que toutes les exactions cessent immédiatement, que les la vérité et la justice soient rendues à toutes les victimes et que les auteurs et les commanditaires de ces exactions soient arrêtés et punis conformément aux lois en vigueur».
Citant les cas des manifestations lors de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre et de la résistance au coup d’etat, M. Wangré a affirmé que le peuple n’avait pas eu besoin d’une autorisation gouvernementale pour sortir dans la rue et faire échec à ces velléités.
Au contraire, «C'est pourtant grâce a cette résistance historique que les dirigeants actuels sont au pouvoir , les mêmes qui, depuis des semaines tentent de façon cynique d’interdire notre manifestation de ce jour», a-t-il déclaré.
«Par cette attitude, le MPP (Mouvement du peuple pour le progrès, parti au pouvoir)et ses alliés tentent de scier l’echelle par laquelle ils sont arrivés au pouvoir. Mais qu’ils soient rassurés, notre peuple n’acceptera pas cette attitude fasciste. Il poursuivra sereinement sa lutte pour la liberté et le progrès économique et social véritable», a-t-il poursuivi.
Boa, Ouagadougou
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Tranquila... Tranquilo... On dit quoi chez nos frères et soeurs du pays frère et voisin du Burkina ?
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