Sénégal: La «Tamkharite» ou l'Achoura à la sénégalaise, une fête à la croisée du culturel
Des jeunes gens se préparent pour le Tadiabone, le jour de l’Achoura
La communauté musulmane du Sénégal a célébré, dans la nuit de Lundi au Mardi, l’Achoura. Cette fête est également l'occasion pour les familles de préparer le couscous traditionnel et pour les enfants de rivaliser de déguisements.
Cette fête communément appelé «Tamkharite» au Sénégal a été célébrée dans le monde islamique, lundi, correspondant au 10e jour du nouvel an du calendrier hégire.
Au Sénégal, depuis plusieurs jours, les femmes s’activent en prélude à la fête dont une bonne partie est constituée des dîners à base de couscous accompagné par une sauce à la tomate avec beaucoup de viande.
De leur côté, les plus jeunes comme Moussa s’activent sur à se faire un tam tam de fortune avoir quoi ils vont accompagner les chants et danses du Tadiabone la nuit tombée.
En effet, depuis toujours pendant la fête, les petits Sénégalais confectionnent des instruments de musique fait de peau de mouton pour être prêt le soir d’Achoura.
Comme beaucoup de ses camarades, Moussa célébrera la « Tamkharite en se déguisant, chantant et faisant le tour des maisons pour demander des friandises, du riz, du sucre ou d’autres denrées. C’est le Tadiabone , sorte d’halloween locale.
Sa maman, Daba, elle, est aux fourneaux depuis le matin préparant le coucous à base de mil. Le met unanimement servi le soir d’Achoura dans toutes les familles sénégalaises. Aidée de ses 3 filles, la quinquagénaire compte présenter un couscous royal pour le diner.
« Je vais préparer 15 kilos de couscous, 10 poulets, 5 kilos de viande de bœuf et 5 kilos de viande de mouton. Évidemment c’est trop pour ma famille de 10 personnes, mais on offre des plats à nos voisins chrétiens, aux célibataires et aux familles qui n’ont pas trop les moyens. »
Une fois le diner avalé, Moussa, avec sa robe, rejoint son ami Baba habillé aussi en fille pour la circonstance. Ensemble, avec d’autres copains et copines, les voilà dans les ruelles du quartier Mermoz chantant et criant, et récoltant toutes sortes de petits cadeaux.
Au Sénégal si l’Achoura est synonyme de couscous et de déguisement, le côté spirituel n’est pas laissé de côté.
« Le Tadiabone est culturel et non religieux. Mais tout ce qui rapproche est bien en islam, même si ce n’est pas écrit dans le livre saint », a confié à KOACI un imam .
Sidy Djimby NDAO
Contacter KOACI.COM à Dakar : +221 773243692 – ou sn@koaci.com
Infos à la une
Bonne fête à nos frères et soeurs Musulmans du Sénégal pour l'Achoura. Oui, le déguisement c'est comme le "Halloween" américain sous nos tropiques...
Communiqués
Côte d'Ivoire
Côte d'Ivoire
Côte d'Ivoire