Docteur Eugène Aka Aouélé s’est rendu aujourd’hui avec la presse, au CHU de Cocody dans le cadre de ses tournées à l’effet de faire l’état des lieux différents établissements et prendre contact avec le personnel de santé.

Il a constaté en présence de la presse que des blocs opératoires sensés terminés depuis sont toujours en travaux et attendent d’être approvisionnés en ressources humaines.

Le Directeur a à l’occasion fait l’état des lieux des besoins de ce centre au ministre de la Santé et de l’Hygiène Publique. Selon lui, les 11 blocs opératoires que comptent le CHU souffrent d’un manque de personnel, de lits, de toilettes, de buanderie, de cuisine et de chambres.

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Il a expliqué que sur les 11 blocs opératoires seulement 3 sont fonctionnels alors qu’ils ont été réhabilités, équipés et livrés. Le DG a enfin déploré, la non disponibilité des sept ascenseurs liée aux fréquentes pannes.

«Sur les 7 ascenseurs, 3 fonctionnent à 50%, » a conclu le Directeur. 

La seconde étape de la visite de Dr a été le CHU de Angré. Il a touché du doigt, les problèmes qui bloquent le démarrage des activités de ce centre inauguré par le Président de la République depuis décembre 2017.

Dans ce Centre s’était la désolation, le ministre et les journalistes ont constaté que sur les neuf blocs opératoires tous ne sont pas opérationnels à cause de la mauvaise installation des équipements. 

L’amphithéâtre de ce Centre existe que nom, du coup, la télémédecine n’ai pas encore opérationnelle. 

Selon le DG du CHU d’Angré, cette situation est due au fait que le Centre n’a pas encore acquis un appareil d’une valeur de 900 millions de FCFA que le concessionnaire allemand exige qu’il soit payé avant d’être livré.

En attendant l’acquisition de ce matériel, il rassure que les cours peuvent débuter dans l’amphithéâtre et a toute fois déploré l’utilisation de lits non conforme dans les blocs opératoires.

Au cours de sa visite, le ministre est passé à la Formation sanitaire urbaine communautaire de Ouassakara de Yopougon et a terminé sa visite de terrain à l’hôpital général de Yopougon Attié en prélude à la fermeture du CHU de Yopougon. 

«Maintenant nous sommes ici à Yopougon Attié. Ici essentiellement, il s’agit de voir si les formations sanitaires de la zone urbaine de Yopougon peuvent apporter des soins de santé primaires, lorsque le CHU de Yopougon sera fermé pour les travaux de réhabilitation. Nous sommes dans une logique de continuité de service dans la perspective des travaux du CHU de Yopougon, » a expliqué le ministre de la Santé et de l’Hygiène Publique.

Dr Eugène Aka Aouélé a «constaté malheureusement qu’aujourd’hui, il va être difficile, dans l’état d’avancement des travaux d’envisager la fermeture du CHU, le 1er novembre comme annoncé.»

Il reconnaît néanmoins que le CHU de Yopougon est un problème, parce que l’établissement a vieilli et est en délabrement tous les jours.

«Très souvent on amplifie, lorsqu’il y a une fuite d’eau dans un tuyau, il ne faut pas faire peur aux ivoiriens. Nous sommes à la recherche de solution pour apporter des soins de santé de qualité, de proximité aux populations, conformément aux instructions que nous avons reçu, » a-t-il déploré.

A la question de savoir si la date de fermeture du CHU de Yopougon sera maintenu vu le retard constaté dans les travaux à l’hôpital général de Yopougon Attié, le ministre se défend.

«On ne fera rien pour tuer des gens. Croyez moi, j’ai une haute idée de ce que les ivoiriens doivent vivre. Il faut que nous nous comprenions bien, est-ce que la date annoncée ne peut pas être changée. Est-ce que cette date s'impose à nous au point de tuer des personnes. On va apprécier, »a déclaré le Dr.

Par ailleurs en ce qui concerne le démarrage de la prestation de la Couverture maladie universelle ( CMU ), le 1er octobre 2019 le ministre a été raisonnable.

«Ca ne veut pas dire que dès le 1er octobre, tout le monde aura accès au système de couverture maladie. La prestation va démarrer. Au demeurant, le ministère de la Santé et de l’Hygiène Publique n’a pas la tutelle de la CMU. Nous sommes, le point focal. Il revient au ministère de la Santé et de l’Hygiène Publique de fournir, les ressources humaines, c’est ce qui est en cours, des médicaments cela est prêt à 90%. Il revient au ministère de la Santé et de l’Hygiène Publique de mettre en place, les infrastructures, les équipements, les mettre à niveau et aux normes pour qu’ils puissent fonctionner, »a mentionné Aka Aouélé.

Il rassure enfin la population que la Côte d’Ivoire dispose aujourd'hui d’au moins 400 établissements avec lesquels elle peut démarrer la CMU.

«Beaucoup d’établissements sont mis aux normes, les établissements sanitaires de premier contact beaucoup sont prêts, »a-t-il conclu.

Il faut noter que des ratés ont été observés sur les différents chantiers et les infrastructures ne sont pas construits dans les normes.

Wassimagnon