Cameroun: Crise anglophone, Biya annonce un grand dialogue national et invite l'étranger à agir contre les leaders sécessionnistes
Paul Biya ce mardi soir (Ph)
Le président Biya a axé sa « communication spéciale » de ce 10 septembre, exclusivement sur la situation sécuritaire qui secoue les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest depuis fin octobre 2016.
Dans son message de 30 minutes, le président Biya a annoncé un Grand dialogue national qui se tiendra dès la fin du mois en cours. Il a réaffirmé son attachement à l’Etat de droit et au respect des institutions.
« J’ai décidé de convoquer, dès la fin du mois en cours, un grand dialogue national qui nous permettra, dans le cadre de notre constitution, d’examiner les voies et moyens de répondre aux aspirations profondes des populations du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, mais aussi de toutes les autres composantes de notre Nation. »
Présidé par le Premier Ministre, ce dialogue réunira des personnalités diverses: parlementaires, hommes politiques, leaders d’opinion, intellectuels, opérateurs économiques, autorités traditionnelles, autorités religieuses, membres de la diaspora, …Seront également invités des représentants des forces de défense et de sécurité, des groupes armés et des victimes.
Le dialogue concernera principalement la situation dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Mais il touchera à des questions d’intérêt national, telles que l’unité nationale, l’intégration nationale, le vivre-ensemble.
Il s’articulera autour de thèmes susceptibles d’apporter des réponses aux préoccupations des populations du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, ainsi qu’à celles des autres régions du Cameroun.
Biya envisage le pardon dans le cadre du dialogue national mais se dit opposé à l’impunité.
Et rassure, «dans le cadre d’un dialogue, d’un processus de paix ou de réconciliation nationale, il puisse être envisagé l’éventualité d’un pardon, dans certaines conditions.»
Poursuivant, «ceux qui volontairement déposent les armes et se mettent à la disposition des centres de DDR, n’ont rien à craindre.»
Par ailleurs, le Chef de l´État camerounais appelle les pays qui accueillent les chefs sécessionnistes à prendre des mesures contre ces criminels.
« S’ils se soucient réellement de la situation des populations du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, qu’ils agissent contre ces criminels », va-t-il lancer.
Ces « criminels » ajoute Biya, pour la plupart n’ont plus la nationalité camerounaise, « mais ils passent leur temps à collecter des fonds pour perpétrer des actes terroristes au Cameroun, à commanditer des incendies, des kidnappings et des assassinats et à lancer des mots d’ordre pour empêcher les enfants d’aller à l’école et les citoyens de vaquer tranquillement à leurs occupations.»
« Le Cameroun restera UN et Indivisible », va conclure Paul Biya.
Armand Ougock, correspondant permanent de KOACI au Cameroun
Joindre la rédaction camerounaise de KOACI au +237 691154277- ou cameroun@koaci.com
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Et vlan... Comme nous le disions tantôt sur un article connexe, nous avions des doutes sérieux sur l'éventualité de la démission du roitelet Biya... 86 ans et 36 ans au pouvoir, et incapable de passer le relais... Quel égoïsme et égocentrisme ... Voilà mon continent...
Une souris sort de la maternité de Biya, alors que certains attendait la naissance d'un bébé éléphant
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